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HISTOIRE.

Bialystok. M. Vincent fut ensuite accrédité comme commissaire de l’empereur auprès du gouvernement de Pologne, qui, de son côté, lui envoya, dans la même qualité, M. Alexandre Batowski, ancien nonce de Livonie.

» Les recrues polonaises ne tardèrent pas à entrer en campagne. Depuis la mi-décembre elles combattaient l’ennemi sous les ordres du général Kosinski, dans les environs de Bromberg. Le général Zaïonczek, au service de France, depuis 1797, accourut de Mayence avec la légion du Nord qu’il y avait organisée et rejoignit la grande armée. Les vétérans des légions italiennes volaient aussi en toute hâte à l’appel de la patrie. Dombrowski ne tarda pas non plus à se mettre en ligne avec sa nouvelle division ; elle fit partie du dixième corps de la grande armée, commandé par le maréchal Lefebvre. Bientôt les champs de Dirschau, de Meffie, de Graudentz et de Dantzig, retentirent de la gloire de ces jeunes guerriers. Le général Gielgud remplaça Dombrowski, quand de graves blessures empêchèrent celui-ci, après la bataille de Dirschau, de commander ses troupes. En attendant, le prince Poniatowski dirigeait les dépôts, organisait et augmentait les nouveaux cadres. Sur l’ordre de l’empereur, un régiment de cavalerie légère s’assemblait pour faire partie de sa garde : ce fut celui qui se signala dans la suite par la charge brillante de Somo-Sierra en Espagne, et par son intrépidité à Wagram. Un officier supérieur français, le baron Pierre Dautancourt, fut appelé à