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PEUPLES DU PLATEAU DE BOGOTA.

qui se prolongent, comme on le sait, dans toute la longueur du nouveau continent.

M. de Paravey, dès 1826, compara les noms mêmes Ata, Bosat, Mica, Hisca, Cuhupqa, des nombres un, deux, trois, cinq et sept, du cycle des Muyscas, aux sons a, b, c, e et z ou g, qui répondent aux mêmes nombres, 1, 2, 3, 4, 5, 7, dans l’alphabet phénicien ou hébreu, et il trouvait en outre, comme on vient de l’exposer, les mêmes sens hiéroglyphiques pour plusieurs d’entre eux ; mais il ne pensa point alors à comparer ces mêmes nombres des Muyscas aux noms du cycle des dix jours des Japonais, et c’est ce que M. de Siébold vient de faire au Japon même à Nangasaki, où il se trouve.

Envoyé dans ces lieux par M. le baron Van Der Capellen, lorsqu’il était gouverneur de Batavia, M. de Siébold, outre les envois précieux de graines faits au Jardin du Roi à Paris, a adressé à la Société Asiatique de France, où M. de Paravey avait présenté M. le baron Van Der Capellen, un savant mémoire sur la langue et l’histoire des Japonais, mémoire où il discute leur origine, et qu’on doit désirer vivement de voir traduit en français et imprimé ; car l’histoire de l’homme est le grand problème qui s’agite en ce moment dans toutes les parties du monde les plus éclairées ; et, à tout instant, de nouvelles découvertes viennent confirmer les traditions Mosaïques.

M. de Siébold remarquait donc que les noms des jours japonais se terminaient tous, sauf le premier,