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NOUVELLES.

langages, beaucoup de choses seront nouvelles dans ce voyage qui réunit l’attrait du merveilleux à l’intérêt de la science. Cette dernière n’est pas oubliée. Le récit de M. Caillié est accompagné de notes qui servent à éclaircir plus d’une difficulté. Elles sont dues à M. Jomard, qui fait de l’Afrique l’objet d’une étude spéciale.

« D’autres contrées musulmanes d’un accès plus facile ont été explorées par plusieurs de nos collègues. La Turquie, l’Égypte et la Nubie, ont été long-temps habitées et parcourues par M. Rifaud dans un but scientifique. Là semblent inépuisables les richesses de la nature et les débris d’une civilisation qui touche aux premiers âges. Aussi les abondantes récoltes faites par d’habiles voyageurs, et surtout par cette immortelle expédition d’Égypte, l’honneur de la France, n’ont pas empêché M. Rifaud de réunir les matériaux d’un grand ouvrage. Ses dessins sont nombreux ; beaucoup d’entre eux ont le mérite de faire connaître des choses nouvelles. Les antiquités, l’histoire naturelle auront à gagner par la publication de ses travaux.

« Ceux de M. Fontainier doivent vous intéresser à plus d’un titre. Ils sont spécialement géographiques et répondent souvent aux questions dont vous lui avez remis la solution. »

M. le secrétaire général s’occupe successivement des voyages ou excursions dans quelques contrées de l’Orient, de MM. Vidal, Guys et Jouannin, et arrive à une exploration d’une haute importance, celle de l’Astrolabe.

« La société de géographie, dit-il, s’est trop souvent associée à cette mémorable campagne pour n’en pas rappeler les résultats dans une de ses réunions solennelles. M. d’Urville, digne successeur de MM. de Freycinet et Duperrey, s’est attaché surtout à reprendre la suite des opérations de M. d’Entrecastaux. Les siennes ont commencé sur les côtes de la Nouvelle Zélande, dont un développement de 400 lieues a été tracé. Des baies, des îles, des ca-