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ASSOCIATION PROTESTANTE.

timent de son indépendance ; elle le tirerait de son état d’oisiveté, de crime et de maladie ; elle lui donnerait des commodités qu’il n’a jamais connues, et lui créerait des nécessités qu’il chercherait à satisfaire. Le paysan, l’artisan laborieux pourraient prétendre à la richesse ; l’argent resterait dans le pays ; le fermier, le fabricant, le négociant trouveraient un débouché indigène pour leurs produits et leurs marchandises ; les revenus des terres augmenteraient, et, d’un autre côté, les propriétaires, que la misère du pays décidait à s’en éloigner, pourraient y passer leurs jours au sein de la paix et de l’abondance. L’Irlande prendrait bientôt une face toute nouvelle ; ses terres vagues seraient livrées à la culture ; les mines qui y abondent s’exploiteraient avec fruit ; la condition des habitans, si honteusement négligée jusqu’ici, s’améliorerait en peu de temps ; les manufactures seraient alimentées et encouragées, et s’il arrivait alors que l’on imposât au pays quelques mesures funestes à sa prospérité, comme les effets en seraient immédiatement sentis de ceux-là même qui ont voix dans la législature, le remède ne se ferait pas long-temps attendre.