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LE MONDE

Nous aurions une foule d’explications à donner relativement à la marine marchande, aux vaisseaux entrés, aux importations et exportations, aux produits des douanes, et un plus grand nombre encore sur la liste civile, le produit de la loterie et celui des postes ; mais le manque d’espace nous oblige à les omettre toutes. Nous nous bornerons seulement à quelques rapides observations sur plusieurs de ces objets.

Nous avons donné la recette brute et nette du produit des postes, afin de faire voir, par la première, l’importance du mouvement intérieur et extérieur que l’on peut mesurer par ces moyens.

Nous avons ajouté à la liste civile du roi d’Angleterre les sommes payées annuellement aux différens membres de la famille royale ; sans cette addition, nous n’aurions pas pu la comparer à la liste civile des autres États.

À l’égard des importations et des exportations de l’empire d’Autriche, nous ne pouvons pas nous empêcher d’exprimer notre surprise, en voyant MM. Hassel, Malchus, Lichtenstern, et autres statisticiens célèbres, les estimer si fort au-dessous de leur valeur réelle. Nos calculs ne sont qu’approximatifs, mais ils sont basés sur des documens officiels relatifs au commerce de Fiume, Venise et Trieste. Nous avons tout lieu de croire que nous approchons beaucoup de la vérité. Les seules importations et exportations de Trieste égalent presque la somme à laquelle on compte généralement l’importation et l’exportation de tout cet empire. La gazette officielle de Berlin a fait voir dernièrement combien les statisticiens étaient dans l’erreur, en estimant le mouvement du commerce de la monarchie prussienne ; et l’importation et exportation moyennes du petit royaume de Bavière, pendant cinq ans, que nous offrons d’après des communications officielles, ne laisseront aucun

    statistique de la Russie, considérée sous les rapports géographique, moral et politique, par le même.