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LE MONDE

dinger, et pour la statistique : les Statistical illustrations, publiées par la Société Statistique de Londres, et les ouvrages importans de M. César Moreau, dont les infatigables recherches ont enrichi cette science des documens les plus positifs et les plus détaillés, sur l’empire Britannique.

Nous croyons indispensable d’entrer dans quelques explications pour justifier plusieurs calculs entièrement différens de ceux qui sont généralement adoptés, ainsi que pour ne pas être exposés à voir traiter d’erreurs, par des personnes étrangères à la statistique, les résultats de nos longues et laborieuses investigations, et des communications officielles ou demi-officielles que nous devons à plusieurs savans d’Europe et d’Amérique, à un grand nombre d’hommes d’état et de diplomates distingués.

La superficie des comtés d’Angleterre et du pays de Galles, en milles carrés géographiques[1], a été calculée sur la grande carte d’Arrowsmith, publiée de 1815 à 1816. Basé sur des relevés trigonométriques, ce travail ne peut guère être sujet qu’à de très-petites corrections, et doit être préféré à ces évaluations si singulièrement différentes que nous avons trouvées dans le Dictionnaire topographique de Cooper, dans le Dictionnaire géographique d’Edimbourg, et dans les ouvrages d’Arthur, de Hassel, et d’autres auteurs célèbres. La plupart des enclaves ont été calculées avec la surface du comté où elles se trouvent situées.

Malgré les trois recensemens faits en 1801, 1811 et 1821, la population de plusieurs villes de la Grande-Bretagne est encore très-incertaine. C’est la conséquence de l’irrégularité des divisions administratives de cette contrée, où bien souvent une même ville est partagée entre deux comtés différens. Tout le monde sait que Southwark, l’un des principaux quartiers de

  1. Toutes les superficies sont exprimées en milles carrés géographiques, dont 60 font un degré équatorial.