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PORTUGAL.

gleterre, agent avoué de l’usurpateur du gouvernement portugais.

Ici, M. le marquis de Barbacéna énumère les divers traités d’alliance qui ont eu lieu entre le Portugal et la Grande-Bretagne, et il s’attache à démontrer l’obligation où ces traités auraient placé l’Angleterre, de prêter secours à dona Maria ii. Entre autres dispositions, il cite l’art. 6 de la convention signée à Londres, le 22 octobre 1807, où l’on trouve les expressions suivantes : « Sa Majesté Britannique s’engage en son nom, et au nom de ses successeurs, à ne jamais reconnaître, comme roi de Portugal, un autre prince que l’héritier et le représentant légitime de la famille royale de Bragance. »

Et il ajoute : Cette stipulation s’applique évidemment au cas actuel ; car l’héritier et le représentant légitime, que Sa Majesté Britannique a reconnu comme tel, est, en ce moment dépossédé de sa couronne par un prince de la même famille, il est vrai, mais qui n’en est pas moins un usurpateur….

Le soussigné croit de son devoir de s’appesantir sur les citations qu’il vient de faire, et auxquelles il en pourrait ajouter d’autres ; mais il se flatte d’avoir suffisamment démontré, 1o que tous les traités d’alliance et de garantie, conclus entre le Portugal et la Grande-Bretagne, existent encore dans toute leur vigueur ; 2o que la nature de ces traités, leur nombre, et la liaison qu’ils ont établie entre les deux couronnes pendant tant de siècles, leur donnent un caractère particulier, qui les distingue de traités ordinaires, et qu’il est nécessaire de les interpréter en masse, plutôt que de les analyser séparément ; 3o qu’en plusieurs circonstances, il y est fait mention expresse de cas de révolte, ou de rebellion, soit en vue de stipuler assistance, ou dans le but de permettre la levée de troupes, ou afin d’exclure réciproquement les rebelles des deux états ; 4o enfin, que cette alliance, au moment où elle fut formée, était appliquée au cas de révolte de l’infant don Henri contre son frère, le roi don Ferdinand, le-