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VARIÉTÉS.

moyens, et je tâcherai ensuite de répondre aux objections qui peuvent se présenter contre leur exécution. Il s’agirait de la formation de quelques légions de corps francs polonais, près des armées de la république, du Rhin et d’Italie.

» 1o Les légions serviraient de noyau et de pépinière d’une armée à former pour la Pologne ;

» 2o Elles seraient composées de quelques officiers-généraux qui ont servi avec distinction dans les deux dernières campagnes de Pologne contre la Russie et ses alliés ;

» 3o Les corps de ces légions se formeraient des officiers subalternes réformés en Pologne, qui, par esprit national, ont presque tous refusé le service que le gouvernement des puissances co-envahissantes leur a offert, et des Galliciens forcément enrôlés au service de l’Autriche ;

» 4o Les légions serviraient comme volontaires à la suite des armées de la république française, seraient subordonnées aux généraux républicains, et suivraient telle destination que le gouvernement français leur marquerait, d’après le résultat de ses négociations… »

Ici l’auteur démontre les avantages que présenterait à la France et à la Pologne le plan qu’il propose au Directoire, puis il ajoute :

« Je terminerai ce mémoire par les observations suivantes. Sans former un noyau d’armée pour la Pologne, une nouvelle explosion dans ce pays est impossible, malgré les désirs énergiques des patriotes de l’intérieur de la Pologne pour s’y prêter. Il est cependant hors de doute que ce n’est qu’un plan insurrectionnel en Pologne, qui peut faire avorter les nouvelles combinaisons des coalisés du nord de l’Europe. Une explosion en Gallicie réveillerait l’esprit des mécontens en Hongrie, de manière que l’Autriche, au lieu d’employer toutes ses forces contre la France, serait obligée de les diviser pour assurer la tranquillité de son territoire.

» La Prusse alliée naturelle de la France par l’intérêt de sa