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PAYS MUSULMANS.

patriarcat au détriment des pauvres sujets, et de son incapacité dans l’exercice de ses fonctions, surtout en matières importantes, il avait été nécessaire de nommer à sa place un autre patriarche ; que cette nomination est soumise à des réglemens qui exigent que l’élection d’un patriarche grec soit faite avec impartialité, et toujours en faveur d’un homme sage, prudent, zélé, digne de la confiance de notre Sublime Porte, soigneux à mériter sa haute approbation, capable de gouverner, de surveiller, de contenir ses nationaux dans toute l’étendue de notre glorieux empire ; possédant enfin les qualités requises pour s’acquitter, avec succès et à l’entière satisfaction de notre cour impériale, de toutes les fonctions, de tous les devoirs de sa place : qu’en conformité de ces réglemens et de l’ordonnance impériale rendue à ce sujet, les chefs de la nation s’étaient assemblés pour prendre cette affaire en mûre considération, et qu’à la suite de délibérations bien méditées et bien pesées, ils avaient, d’une voix unanime, et selon les statuts de leur rit, fait tomber leur choix sur la personne du métropolitain de ****, possesseur du présent bérat impérial, le plus excellent parmi les seigneurs qui croient au Messie, le plus magnifique parmi les grands qui professent le christianisme, le rahib (religieux) NN… (dont la fin soit heureuse), comme sur un homme qui réunit en sa personne les qualités nécessaires au patriarcat, qui est digne de ce siége par son âge, par sa sagesse, son zèle, son intégrité, et sa capacité supérieure dans l’administration des affaires de sa nation ; qu’ainsi ledit synode adressait ses instances à notre Sublime Porte, pour que le patriarcat grec de Constantinople et de ses dépendances fût conféré audit NN., et qu’un diplome impérial fût expédié en sa faveur, contenant les mêmes clauses, droits et prérogatives que d’usage.

» Sur cet exposé, l’on a eu recours aux registres du Piscopos-Kalemi (bureau des évêques), et ces registres constatent que