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PORTUGAL.

depuis l’arrivée du comte de Villa-Réal. S’il faut regretter la résistance qu’il nous opposa d’abord, surtout pour la perte de temps qu’elle occasionna, elle a eu, d’un autre côté, l’avantage de nous offrir une véritable garantie de la sincérité des intentions de ce jeune prince, qui n’a cédé qu’à la conviction, et qui, du moment où il l’a sentie, a manifesté les dispositions les plus favorables, et les principes les plus conformes à nos vœux. C’est un sentiment national, peut-être exagéré, mais louable en lui, qui l’a déterminé à partir pour Lisbonne sur un vaisseau portugais, et, à cet égard, son opposition est excusable. Quant au reste, je fis tout ce que je pus pour tranquilliser entièrement son esprit sur la manière dont il serait reçu en Angleterre. Je lui promis que l’Empereur le recommanderait à la bienveillance particulière du Roi, et, en effet, Sa Majesté m’a ordonné de charger expressément Votre Altesse de faire tout ce qui sera en son pouvoir pour préparer à l’infant une réception favorable et gracieuse, tant de la part du Roi que de celle du gouvernement.

Votre Altesse est autorisée à communiquer sans réserve cette dépêche au principal secrétaire d’état.

Metternich
à S. A. le prince Esterhazy.


(La suite à la prochaine livraison.)