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PORTUGAL

me fait connaître les déterminations prises par l’Empereur, son maître, le 3 juillet dernier, à l’égard de l’infant don Miguel, son frère, et où il demande en même temps la coopération efficace de l’Autriche, tendant à engager l’infant à se soumettre avec une déférence complète aux ordres de Sa Majesté Impériale, et à hâter son départ pour le Portugal, afin que le décret du 3 juillet puisse recevoir, aussitôt que possible, sa pleine et entière exécution. Nous convînmes ensuite que je prendrais sur moi d’entamer cette question avec l’infant, que j’inviterais Son Altesse Royale, conformément aux désirs de l’Empereur son frère, à nous faire connaître ses résolutions sur son voyage, et à nommer, sans délai, MM. de Villa-Secca et Villa-Real pour diriger et conclure en son nom, avec le cabinet de Vienne, tous les arrangemens qui y avaient rapport. Nous décidâmes, enfin, que nous nous réunirions chaque jour pour nous faire part, avec une mutuelle confiance, du résultat de nos démarches, et examiner celles que les circonstances exigeraient encore, et que nous tiendrions une sorte de procès-verbal de nos réunions, auquel nous nous abstiendrons de donner le caractère officiel des protocoles de conférences, tant par égard pour l’infant lui-même, qu’afin de laisser à Son Altesse Royale la liberté d’exprimer d’une manière plus indépendante ses opinions et ses désirs.

Ce mode d’agir ayant été adopté, je me rendis, le 6 de ce mois, auprès de Son Altesse l’infant, pour lui représenter combien il était à désirer qu’il nous apprît, le plus promptement possible, quelles étaient ses intentions sur son départ. J’eus l’honneur de lui faire observer que, dans le but de régler et d’arranger définitivement tout ce qui avait rapport à cet objet, il était à désirer qu’il donnât ses instructions aux personnes qu’il jugerait les plus dignes de sa confiance, et qu’il voulût bien leur ordonner de s’entendre avec moi ; que le baron de Villa-Secca et le comte de Villa-Real me paraissaient mériter principalement sa préférence, à laquelle tous deux avaient des