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CORRESPONDANCE DIPLOMATIQUE.

ma cour approuvât une pareille démarche. Mais Sa Majesté ayant persisté dans sa résolution, je lui répondis que sa demande me mettrait dans un grand embarras, parce que je n’étais nullement préparé à me charger d’une responsabilité aussi grave, et j’ajoutai que Sa Majesté avait pu remarquer que, pendant les délibérations sur ce sujet, je n’avais émis que des opinions parfaitement d’accord avec les actes publics approuvés par le gouvernement du Roi. De quelque manière que les ministres de Sa Majesté considèrent les actes que je vous communique, mon langage et mes démarches ne les engagent en aucune façon, car je suis entièrement dépourvu d’instructions. Ils restent par conséquent maîtres de suivre le parti qu’ils jugeront le plus convenable.

C. Stuart.


LE MÊME AU MÊME


Rio-Janeiro, 1er mai 1826.


Ce matin, avant de recevoir le corps diplomatique, l’Empereur m’a fait demander pour me dire que les actes relatifs à l’arrangement des affaires du Portugal étant terminés, il croyait rendre hommage à la mémoire de son père en priant le plénipotentiaire que ce prince avait choisi pour négocier la séparation des deux pays, d’achever une œuvre si heureusement commencée pendant sa vie. Sa Majesté ajouta qu’en me montrant, à mon audience de la veille, les divers actes qu’elle avait rédigés, elle s’était entièrement ouverte à moi, et qu’elle m’accordait une confiance dont nul ne pouvait se vanter de jouir.

J’ai l’honneur de vous transmettre copie des pleins pouvoirs dont il a plu à Sa Majesté de m’investir, et je partirai pour