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attendre avec intérêt les chapitres « systématiques », qui suivront ce chapitre « historique » dont le principal et peut-être le seul défaut est d’être l’œuvre d’un métaphysicien, non d’un historien.

Beiträge zur psychologischen Theorie der Geistesstörungen, par








Otto Meyerroe, 1-voI. gr. in-8b:de g44 p. Gôftingen, Vandenhoek’et Rupreclït, 1910. •– Cette coritribution à la théorie psychologique des troubles mentaux a pour le philosophe un grand intérêt parce qu’elle ne perd jamais de vue les grandes questions théoriques qui se posent à l’occasion ’d’un problème pratique de médecine mentale ou légale; réciproquement l’ao’teursait tirer dHme vue théorique toutes les conséquences qui -y sont incluses. ’Une de ses idées les plus remarquables est que, les qualités psychiques étant susceptibles de degrés quant à l’intensité, mais non de partages -extensifs, il y a une responsabilité atténuée mais il n’existe pas de responsabilité partielle (p. 128). Le but que s’est proposé M. Meyerhoï est en somme d’utiliser pour la psychiatrie la psychologie classique de l’école de liant sous uoe « formemodifiée dt ’’élaborée » fp. 4). Sans doute l’on pourrait et rûême’i’on devrai t con tes ter à’M. Meverhof, comme à toute l’école de Pries à laquelle Happa Plient, l’existence même de cette psychologie kantienne qu’ils prôlendent’COntinuer; on aurait cependant mauvaise grâce à le faire, d’une part parce que M. Meyerhof déclare dès le ttébut qu’il n’est pas mû par des préoccupations historiques, mais par la conviction que cette psychologie est exacte; d’autre part parce qu’il se rèïëre’tres souvent à d’autres ’travaux de l’école de Fries, aotamment à cejix de Léonard Nelson, et que ce-sont ces théories, partïellement-nou-vélles et’profondes, qu’il faudrait examiner et discuter. D’autant que Itl. Meyerhoî reconnaît lui-même, que Kant a méconnu le caractère psychologique de ses découvertes dans le domaine de Sa critique de la raison, et que par conséquent c’est moins à -Kant qu’il se réfère qu’à Pries, dont il attend beaucoup pour la psychologie. Le point de vue de l’auteur acet avantage de l’avoir détourné sur bien des points de théories psychologiques aujourd’hui courantes "pour lui faire découvrir des idées neuves; et il a sur beaucoup de psychologues et de psychiatres contemporains précisément cette supériorité de n’avoir pas peur des idées; il renoue par là très heureusement une vieille tradition, car il ne faut pas oublier /ju’en un temps ouïes aliénés ne servaient que de confirmation à des préjugés et à des superstitions, ou n’étaient qu’Objet

de risées, c’est seulement Chez les philosophes qiiêles maladies mentales reBeontpaîeut l’attention qu’elles méritaient. La première partie de l’ouvrage est consacrée à l’exposé des vues de l’auteur sur la psychologie comme science; dans la seconde elle se sert de la « théorie de la Têftexion » de Fries pour déterminer un ̃critérium "de i’impiitabilité et par là un caractère psychologique de la psychose en général. La dernière enfin (Die Psychologie des Wâhm) est une étude logique et psychologique des faux jugements de l’homme

sain (erreur, préjugé, etc.) et du malade. "M Mevtihof montre j ar uhp critique des tendances «eni-uali«te« en pMcholjete qn il e^-t n p*» tirr, pour constituer une psychologie srit ntitjqi e, d’admettre une « mt-taph’t icjut de la nature iut>"ripu il etrttlit ij dite que "nulle qualiU com•rouno n unit leb faits physiques et le* taits psychiques, que seul Icui* rapport dans ie ’temps, rapport dp cjtxi tncru dt, succession, les rapproche les uns des autres, « qu’une loi ou une thtoiie p^Uiophvsiqu est a jamais exclue p i), il

défend îa thp"»ne du panlleh«me psubo physique contre ’des critiques récentes (Mun^terbem, ^p-xuldingj Au-dessus des ’sens et de l’habitude est Knt ndpmpnt défini comme le pouvoir qui dirige en ’vue de iln Ks s>-sjciationa (Jidt.es de •s ntiment^. etc.) par ’le ïiili dm me dp l’attention (p 3~>) Le jugement n’est pas une association, comme le croient se>psychologues u NfiLidUnnnistP». l! u eprime pas une i-’uocifition dp représentations, mais bien plutôt la ’•ptê enfatton du >îb nitiott ou de quilitt

(f Ifl La ii.spunsabilite identique a la liberté empirique de la oï nt a pour contliticn la possibilité de la Je-’iMian raisonraLlP ïe critérium psjchologiqup de

l’irresponsabilité est la disparition de la possibilité de décision raisonnable; le critérium cie la responsabilité diniinuée est la limitation de cette possibilité, ’La psychose, qui n’est autre chose que l’état d’absolue irresponsabilité, est caractérisée par ’la paralysie de l’entendement, du « pouvoir interne », d’oat l’intensité en face ïl’un processus quelconque d’association descend à zéro (p. 12-1). Si. Meyerhof "a. pai’Mtetneiit raison de tenir ta question de l’imputabililé pour absolument distincte de?là possibilité d?unè volonté libre ’au -sens philosophique du mot. Ses définitions nous paraissent très propres is faciliter au psychiatre expert devant les tribunaux sa, tâche délicate, en l’empêciiant’de s’aventurer sur un terrain gliasant oii il n’a pas appris s marcher elles sont d’autant plus précieuses que les ̃