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fiée que la conception causale, c’est uniquement notre ignorance qui nous fait paraître l’avenir indéterminé. Mais l’interdépendance du passé, du présent et de l’avenir n’inclut pas la réversibilité, contrairement à l’affirmation de M. Mach.

A. Stoegbauer : Quand les diverses représentations ont-elles le même objet ? — L’auteur rejette la distinction, établie par Zimmermann, entre le contenu de la représentation, qui serait véritablement inclus dans celle-ci, et son objet qui serait ce que nous figurons à l’aide de la représentation ou plutôt de son contenu. Il rejette de même cette définition de Meinong : Si nous considérons la représentation commit une action psychique, les divers actes particuliers de cette action, c’est-à-dire les représentations particulières, ne s’en distinguent pas moins entre eux, et ce par quoi ils se distinguent constitue précisément leur contenu. Les représentations peuvent être aperceptives, reproductrices ou productrices. Celles des deux premières catégories se trouvent dans un rapport particulier, rapport défini par Cornélius comme la fonction symbolique des représentations reproductrices. Les représentations productrices sont caractérisées par le fait que leur contenu ne se rapporte pas à un objet réel, mais que néanmoins, étant concret, il pourrait se rapporter a un tel objet. — L’identité, conçue dans son sens le plus étroit, n’est pas un rapport, car ce concept ne contient qu’un membre unique : il faut au moins y ajouter la considération du temps. On aboutit ainsi à cette définition : l’identité est le rapport de membres différant par rapport au temps, considérés dans leur unité. Dans les représentations aperceptives, ces membres sont constitués par le contenu des divers actes particuliers de la représentation, alors que l’unité consiste dans l’objet. Mais cet objet ne peut devenir le contenu d’aucun de ces actes ; on peut le définir comme le fondement des divers contenus, comme un complexe de tous les contenus de représentation possibles et se rapportant à lui. Pour les représentations reproductrices, l’unité, c’est l’objet, en tant que contenu de la représentation aperceptrice correspondante, et la situation est analogue en ce qui concerne les représentations productrices. En somme, les diverses représentations ont le même objet, quand leurs contenus, différant par rapport au temps, se rapportent à l’unité.












Le Père F. Gabryl, dans un article intitule De l’essence dés images de la mémoire, passe en revue les principales théories qui ont été mises en avant sur ce sujet, depuis Platon et Aristote, jusqu’à Sergi, Sollier, Mwli et Wundt. Il s’arrête —surtout à l’hypothèse psychologique, .dont il fait ressortir f insuffisance. Le fait qu’un mouvement de la substance nerveuse devient un acte psychique est un miracle. •< Mais pour ceux qui, dans l’homme, supposent encore, outre le corps, une Smc reiiéo avec ce dernier en une nature unique, cette difficulté disparaît ; du moins dans une grande mesure. » L’image de te mémoire est œuvre dn corps et de i’ame. il la fois. II semble bien que c’est un peu méconnaître la nature du problème, eu prenant pour donné ce qu’il s’agit de rendre intelligible : Mais l’article est très documenté, la filiation des théories, est établie avec logique et clairement exposée. Xl° année, —I" et 2° fascicules. Dans un double fascicule, le vaillant périodique polonais passe en revue son activité pendant -les dix premières années de son existence. Les fondateurs peuvent contempler avec satisfaction l’œuvre accomplie. Un mouvement philosophique polonais a été créé, ou développé, mouvement qui a produit des travaux fort intéressants. Au début, la rédaction avait exprimé la crainte que la production originale ne fût pas suffisante pour alimenter le périodique et avait prévu qu’on admettrait des traductions d’œuvres étrangères. Ces crainte furent démontrées.vaines, le Przeglàd n’a inséré dans ses colonnes que des travaux originaux. mais il a_ publié séparément un nombre considérable de traductions d’œ.i «  vres françaises, anglaises et allemandes. Trois sociétés dont le but est connexe à celui du Przeglad sont nées lu Société polonaise de.philosophie à Lemberg, la Société polonaise du psychologie et la Sociélé’polonaise de recherches ntr les enfants "a. Varsovie. Les obstacles à vaincre étaient grands à tous ceux que des .publications analogues rencontrent dans l’Occident s’ajoutaient des difficultés particulières provenant de la censure 4ont la surveillance s’étend non seulement h tout ce qui confine à la vie politique on nationale, mais encore à-ce qui, de prè » ou de loin, touche aux opinions religieuses. Un « conseiller spécial était 1. chargé de la surveillance ; sou pouvoir ; V l’égard de la revue était illimité. Du simples images poétiques comme le rêve d’un dieu qui dort étaient impitoyablement supprimées. Un travail de M. $.Bufcowieclù, appartenant au domaine de la philosophie du droit et où les