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de la religion, en troisième lieu (point de vue des théories politico-philosophiques) du conservatisme, du dogmatisme et du libéralisme, enfin (point de vue historique) du matérialisme, de l’industrialisme et de l’art. À quoi cela rime-t-il ?

Hans Witte. — La récusation des hypothèses matérialistes dans la physique contemporaine (p. 95-130). Vingt ans après l’article du fondateur de la Revue : La déroute de l’atomisme, cet article ne paraît pas d’une utilité très actuelle. La partie la plus intéressante est celle qui concerne les théories électriques ; c’est aussi la moins probante. La réfutation du monisme d’Haeckel est solide, mais qui s’occupe encore de cette théorie au point t de vue scientifique ?










La question du monisme en physique (p. 131-136). V. Ostwald. – Le système des sciences. Essai d’une classification des sciences. Critique de Comte. Voici la classification proposée — » " fascicule 29 juillet 1909.

. – Sciences fondamentales. Concept général ordre. 1. Logique et théorie de la multiplicité. 2. Mathématique. 3. Géométrie et Phoronomie. Il. Sciences physiques. Concept général énergie. 4. Mécanique. S. Physique. 6. Chimie. III. Sciences biologiques. Concept, général vie. i. Physiologie. 8. Psychologie. 9. Culturologie. Cette symétrie trinitaire se prête-t-elle bien à traduire la souple multiplicité des développements de la science contemporaine ? W. H. Frankl. Sur la théorie de la causalité (p. 273-294). Le jugement de causalité a pour fondement un postulat qui lui est logiquement antérieur les propositions qui conduisent à un accroisment de la somme des connaissances humaines doivent être préférées à celles qui amèneraient une diminution de cette somme. Je ne crois pas que cette solution du problème de la causalité fasse avancer beaucoup la question, ni qu’elle fasse oublier les travaux français sur le fondement de l’inductiori. R. M. Fheienfels. – Plan d’une théorie générale de la valeur fondée sur la biologie (p. 295-320). La valeur est définie comme une fonction du progrès (de la meilleure adaptation) et de la conservation de la vie. Deux cas ou bien il y a conflit entre des fins qui dépassent l’individu et alors la valeur dépend de la conservation et du progrès de la vie du plus grand nombre possible d’individus ; ou bien ces fins transcendantes n’interviennent pas et la valeur dépend alors uniquement de la conservation et du progrès de la vie individuelle. A. POCKELS. Le hasard dans le monde (pp. 321-323). Dans la théorie hypothétique du monde de Laplace, les constantes représentent un élément positif de hasard. En philosophie la notion de hasard est seulement négative. Elle signifie simplement l’indépendance des phénomènes qui viennent à interférer. L’auteur eût gagné à bien connaître Cournot. E. Rignano. La mémoire biologique et V énergétique (p. 333-361). Cet article a pour but de montrer la nécessité de faire appel à une énergie qualitativement spécifique et irréductible pour expliquer les phénomènes biologiques, et les expliquer, d’une façon naturelle, c’est-à-dire en métaphysique. Cette énergie n’est pas au fond différente de l’énergie nerveuse dont a parlé Ostwald, et dont la mémoire biologique ou habituelle est la manifestation la plus nette. L’auteur conclut en s’appropriant ces paroles d-e Mach qui caractérisent en effet très exactement sa manière de voir Tant que l’on croira à la possibilité -de réduire toute la physique la mécanique, et celle-ci aux seules doctrines simples connues jusqu’ici, la vie ne pourra pas ne pas nous apparaitre effectivement comme quelque chose d’hyperphysique. Mais, pour moi, je ne puis m’associer qu’à l’une ou à l’autre de ces deux conceptions. » . Pbochnow. – Le point de vue général des théories de l’adaptation chez Schopenhauer et chez Lamarck et les néo —vitalistes (p. 362-370). Les théories de l’influence des dominantes que l’on rencontre chez Reinke et Pauly et qui rappellent la théorie habituelle de Lamarck sont, sur un terrain expérimental, très voisines de la théorie métaphysique de Schopenhauer sur la volonté et le vouloir-vivre. N. Krainsky. – Les principes de la psychologie energétique (p. 371-385). L’énergie des idées est celle des impressions sensorielles ; la plus grande partie de l’énergie musculaire de contraction est de l’énergie potentielle mise en réserve. i’_ fascicule 29 novembre 1909. . Nagel. – La science des affaires (p. 390-412). Les principes généraux qui guident le commerce et l’industrie se formulent par une méthode analogue à celle par laquelle ont été élaborés les principes des sciences expérimentales. N. Krainsky. – Les principes de lapsijchologie énergétique (suite) (p. 413-470). Le terme énergie est appliqué au moi et aux