Page:Revue de métaphysique et de morale, supplément 3, 1913.djvu/18

Cette page n’a pas encore été corrigée

– 18 <-E. CRAMA.USSEL. Le sommeil d’un petit enfant (avec graphiques). A. Chojecki. Contribution à l’étude de la: suggestibilité. N° 43. W. Radecki.. Recherches expérimentales sur les phénomènes psychoélectriques. Pendant certaines excitations psychiques, la conductibilité d’ensemble du corps humain pour un courant exosomatique,.change (il s’agit généralement d’une augmentation de la conductibilité). Les excitations psychiques de différents genres provoquent aussi les changements statiques des potentiels électriques à la surface de la peau humaine (aucune loi ne régit ces changements en ce qui concerne leur sens et leur valeur quantitative). Tel est le phénomène psychoélectrique, point de départ des intéressantes recherches de M. Radecki. Il s’est tout d’abord efforcé d’établir ’les conditions physiologiques qui déterminent cette modification de conductibilité et ces changements de potentiel. Or, il est arrivé aux conclusions suivantes ° Les réactions psychoélectriques sont, t, au point de vue psychologique, causées par les modifications des systèmes cireu-latoire et respiratoire. .2°. Les changements de la conductibilité sont causés par les modifications de l’échange gazeux qui’dépend directement des modifications .circulatoires (plus spécialement, -dans les cas des excitations psychiques, des excitations vaso-motrices). 3° Les changements de potentiel de. la peau humaine proviennent d’une mise en .liberté de l’électricité qui se produit pendant l’activité gland.ulairê.. Ces changements dépendent ’donc directement des processus sécrétoire et excrétoire. 4° Ces deux processus physiologiques, étant susceptibles de s’influencer mutuellement, peuvent chacun devenir la cause indirecte du phénomène physique dépendant directement de l’autre processus. Ces bases établies, M. Radecki aborde l’examen du problème psychologique. Nous ne pouvons exposer l’ensemble des expériences de la méthode et des techniques employées, et nous devons jci nous contenter d’en exposer les résultats. Ils ont permis à M; Radecki d’établir la loi suivante Les réactions psychoélectfiq.ues ont lieu dans l’organisme humain, uniquement li la suite d’états affectifs ou d’émotions conscientes ou subconscientes. Mais la recherche peut être poussée plus loin, et M. Radecki a déterminé les rapports entre, les différents genres d’émotions et les différents genres de réactions

psychoélectriques.-ll a constaté que les

émotions provoquées par les impressions Archives de Psychologie,publiées par FLOURNOY (Th.) et Claparèdht (Ed.), t. XI, n’" 41-44, 1 vol. de 400 pp. in-8, Kûrulig, Genève, avril-novembre 1911. N" 41. – Katzaroff (Dmitre)..Contribution à l’étude de la Récognition (travail du Laboratoire de Psychologie-de l’Université de Genève) Par de très inté-. ressantes expériences, M. Katzaroff montre qu’il y a, dans le processusrecognitif, deux moments différents et distincts qu’il faut absolument séparer le premier est l’apparition du sentiment de familier, et constitue ce qu’on à appelé une recognition simple, directe, brute, pure, immédiate; le second est. -l’éveil des images et des souvenirs plus ou moins, précis qui viennent justifier ou contrôler la recognition immédiate et par lesquels celle-ci devient ce qu’on appelle une recognition complexe, indirecte, cirCOùstan-, ciée, aperceptive. médiate. La plupart des auteurs qui ont traité cette question n’entendent par recognition que le second de ces deux moments. La recognition en tant que sentiment de familier est. un acte immédiat qui précède tout autre acte psychique, quel qu’il soit. Elle ne peut donc être considérée comme déterminée ni par une association quelconque, ni par la fusion ou la juxtaposition-desimages et des souvenirs. L’association aussi bien que les images et les souvenirs ne sont pas du tout un élément, à. n’importe quel point de vue, indispensable à la recognition immédiate, et souvent le processus recognitif est limité au seul sentiment de familier, de déjà vu. Le rôle du processus associatif et de l’éveil des images et des souvenirs, est limité à la justification ou, si l’on veut, à l’iatellectualisation de la recognition immédiate. Mais, mfme dans leur rôle de contrôle, ces images et ces souvenirs agisssent grâce au fait qu’ils sont enveloppes, pour ainsi dire, eux-mem.es parle sentiment de déjà vu ou de familiarité. La récognition apparaît donc comme un jo) oceMM’’ 6f/y?f< plutôt qu’intellectuel; et on peut supposer, dit M. Katzaroiï, que le sentiment de familier, de déjà vu, qui accompagne une sensation répétée, provient de ce que cette même sensation, en passant pour la première fois dans notre conscience, s’est associée au sentiment de notre « moi », a été enveloppée, pour ainsi dire, par celui-ci. Eu. Claparede. Récognition et moiïlé. D’ 11. Preisig. Notes sur le langage chez les aliénés. N° 42. – J. Varendonck. Les témoignages d’enfants dans un procès retentissant.