Page:Revue de métaphysique et de morale, supplément 2, 1909.djvu/15

Cette page n’a pas encore été corrigée

article est un bon résumé d’un ouvrage plus étendu du même auteur sur La Transmissibilité des caractère acquis, ouvrage dont nous avons rendu compte dans le n° de juillet 1906. La méthode d’exposition est un peu différente. L’auteur veut nous obliger à accepter son hypothèse biologique fondamentale, celle d’une zone spéciale de formation dans l’organisme, en accumulant des objections d’ailleurs bien choisies contre les autres théories embryologiques. Disons tout de suite que sa critique nous semble excellente et sa construction personnelle très fragile.

Il étudié d’abord trois dilemmes, nous pourrions dire trois antinomies. Il établit un que dans chaque antinomie la thèse et l’antithèse sont insoutenables, et il tire profit de la double réfutation pour proposer sa solution personnelle. 1° Lé développement d’un organisme vérifie-t-il la théorie de la préformation ou celle de l’épigénèse ? 2° le plasma germinatif consiste-t-il en germes spéciaux différenciés ou en une matière homogène ? 3° Les cellules se divisent-elles en noyaux qualitativement semblables, ou bien faut-il reconnaître une somatisation nucléaire ?

Contre la préformation M. Rignano invoque les divers faits connus de régénération (régénérations ordinaires, post-régénérations, régénérations par processus différent du processus de formation primitive, régénération avec remodelage, régénérations accélérées). On sait quel parti Driesch a su tirer de ces expériences pour réfuter Weismann. Contre l’épigénèse, M. Rignano cite les expériences de












W. Roux et de Born sur divers amphi— d bies, lesquelles montrent que des parties lE d’un organisme se développent normale— C ment sans souffrir ni de l’ablation ni d’un t< développement arriéré des autres parties, li Ces faits et beaucoup d’autres conduisent o l’auteur à renoncer aux deux hypothèses s ̃examinées en somme on ne peut dire ni If ̃ que dans un organisme un organe.ignore d complètement les autres ^puisque souvent c il les répare,. il les régénère), ni qu’un.fi organe a toujours besoin dés autres pour e se développer, ce qui est l’idée essentielle t de la doctrine de l’épigénèse, au —dire de a M. Rignano. D’où la nécessité d’une hypo— r thèse intermédiaire, celle d’une zone cen— 1 trale d’où partiraient des stimuli forma— e leurs. La substance germinale ne serait c pas constituée par des éléments : hétéro— : c gènes, aussi spécialisés que les dater— i ̃minants de Weismann, mais elle serait t t cependant hétérogène et faite de « eon-’t stitùants qui au lieu d’entrer tous en i action dès le premier : piomëiit du —.déyç- ; s’activeraient, au contraire, un r.i

a un, successivement pendant le, cours Mil entier du développement ». L’auteur les. :  : g| compare à des accumulateurs qui. tour : E| à tour déchargeraient de l’énergie non : S pas électrique, mais nerveuse. Ces accu— JSa mulateurs expliqueraient à la fois te dé— jl velbppement ontogénique et la mémoire. I Geschichte der Grieehiscjieri ÉtMk ; jm von Max WraœT, privât dozent der Philo— « : sophie ; Erster Band Die Entstehungder.’y : ff Griéchischen Ethik. 1 vol. gr. in-S de y : xi-535 p., Leipzig, W. Engelmann, 19084 , – SI., Max Wundt, après avoir publié ; Q : une sorte dé résumé de ses idées sur la morale des Grecs, entreprend cette fois une exposition d’ensemble de toutes les :  : | conceptions morales grecques. Ce pré— V-s ; mier volume nous conduit jusqu’à la ; | ; | 3 mort de Platon. Dans.une série de cha— ̃“ pitres détaillés l’auteur étudie suceessi— ̃ ; cernent, la morale homérique, puis la g morale du monde ionien (et celle de la ;  ; ̃ Grèce d’Europe jusqu’à la guerre médique), la morale du siècle de Périclès, g ; l’époque de la guerre du Péloponnèse et —i ;  ?  ; le développement de l’influence attique. : S enfin Socrate et Platon. Bref, il divise son jjj jj vaste sujet suivant les divisions de l’histoïre politique, et il est constamment i : préoccupé d’étudier la répercussion des j événements politiques sur les mœurs, et y les doctrines. Son exposé est remai-qùa— ̃̃ blement clair, agréable à lire, et les y : S ; discussions érudites sont réduites au : i : | strict nécessaire, même dans les ̃ notes ï toujours très courtes. La partie la mieux étudiée parait être celle qui est relative a .aux tragiques. M. M. Wundt disposait ici —S de toutes les ressources que fournissent t h : les livres si pénétrants de’Wilamo-witz ; .Ce qu’il dit de Socrate et surtout de Pla— j ton est beaucoup moins satisfaisant. Le ̃ ; j. livre. consacré à Platon est divisé en trois : iï j : chapitres dans lesquels M. Wundt ètuaié ;  ; h :  : successivement le disciple de Socrate, le mystique, le réformateur politique. Le n :  ; deuxième chapitre est de beaucoup le plus complet et le plus développé. Pour r M. Wundt, la doctrine desJdèes est par essence une doctrine religieuse (Cf.no— ™ tamment p. 460), et le.système de Platon ̃̃J2 a surtout un caractère’mystique. Maïs du "" ?  : moraliste admirable auquel nous, devons p les discussions du début de la liépublique S et du Philèbe, il est à peine question. Le caractère nettement pratique d’une partie : ] dé ia doctrine platonicienne ne ressort’; ̃̃=’?  ; nullement des exposés de M. Wundt. En tout cas, il est —difficile d’oublier que Platon, s’il écrit parfois comme un « vision— ̃ ..nfure », -a souvent à propos des questions morales, parle le langage de la plus fermé ..et de la : ipius simple raison.