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l. weber. – L’évolution, ses rapports s avec la linguistique. 79 mee..`Clll 1’r117’~AQ’P_ !1’TnmàtiF’ nnnl.v :inne ,,r, .m_ _=_o· innée du langage., comment pourrions-nous ’reconnaître un rudi- ,`~ ment, de langage dans le -cri-réflexe de l’animal isole, dans le crisignal de L’animal vivant en société, dans le .balbutiement, déjà étonnamment varié, de l’enfant au berceau ? En fait, c’est uniquement par un appauvrissement graduel de. la nqtion du langage, perfectionné que ncais sommes amenés à considérer ce dernier précisément comme un perfectionnement ultime et comme le terme supérieur d’une série de manifestations hiérarchisées. Tous, de par notre constitution mentale, nous sommes grammai- • riens et. linguistes plus ou moins ’conscients, et nous transférons à certains phénomènes le caractère de celui dont nous-mêmes sommes, en quelque sorte, le support vivant et le centre d’élection, et qui nous est directement révélé par notre activité quotidienne. La connaissance des procédés et des fonctions ’de notre propre .langage" est donc .le principe au moyen duquel nous construisons les types qui l’ont précédé et que nous dispersons, après coup, à travers les périodes de la durée jusqu’au point de jonction avec le langage réflexe. Mais ce rudiment lui-même n’est pas une fonction purement physiologique du. moins, du moment que nous l’appelons langage, nous dépassons l’objet de la physiologie pure. En toute rigueur, il .1 • correspond à la notion la plus appauvrie du langage, extérieurement réduit à une réaction motrice, et dont, par exemple, l’exclamation de surprise, le cri d’effroi, lejuron de dépit, nous offrent des images immédiatement observables sur-nous. C’est pourquoi, s’il est exact .de. dire que le physiologiste et le psychologue ont seuls qualité pour résoudre le problème de l’origine, .il, n’est pas moins vrai que ce n’est pas exclusivement en tant que physiologiste et psycho-’logue qu’ils ont mission de s’en occuper. Car il Vaut .qu’à tout instant ils fassent appel à leur science personnelle de’ la .parole articulée et qu’ils soient ainsi, partiellement, des linguistes. Le chapitre consacré au langage dans les traités de psychologie n’empiètet-il pas nécessairement sur les ouvrages de linguistique, et conçoit-on uü.psyéhologuë qy étûdierait’=le méëà,riismé..de la :simmf`càtion vëé ~f un psychologue qui étudierait le mécanisme de la signification ver- :S~ ! bale sans la.moindre notion de grammaire ? ~S$~~ En .résumé, l’assertion suivant laquelle la. question d’origine ne serait, à aucun égard, en rapport avec la linguistique paraît singulicrement exagérée. Pour extraire, en effet, de l’arsenal des données biologiques les pièces dont l’agencement mutuel conditionne le ̃ langage humain, et pour découvrir, sous les couches superficielles . :v ~,yr S, e p : es ·,

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