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l. avebeii. –r ’L’évolution ; ses rapports -avec ’la linguistique. 73 corps matériels ? Nous appelons chaleur l’ensemble de ces faits considérés dans leurs "liaisons constantes ’et -systématiques. De même pour le langage : La réalité sensible des. faits et la réalité intelligible f de leurs rapports entre eux, auxquelles s’applique l’idée, sont une matière indispensable à l’idée, -qui fait absolument corps avec elle. .C’est seulement par une abstraction supérieure qu’on sépare l’idée des éléments, quelque éloignés qu’ils en paraissent, qui lui ont fourni ~ :l’occ ;asiôn ~de’s’affirmér~ :unë abstraction," plus. abstraité.`encore,,`que

?’ l’occasion de s’affirmer., une abstraction plus abstraite encore que 

celle en vertu de laquelle on parle couramment du langage ou de la chaleur comme de choses existantes.

II n’y a donc aucun avantage à ne pas employer le terme comme tout le monde,.– et l’auteur fait comme tout le monde q – mais, cette discussion lui permet de combattre les préjugés en cours, sur la vie ? u langage. Une langue ne.vi.t pas, car : «,une langue ne naît pas ; une langue ne croît. pas ;- une langue ne .meurt pas. ; une langue n’a a point d’âge ; » (p. 11 à 14)., Tout. au plus ,peut-on appeler « vie du langage,» le processus à -trois termes comprenant la phase ’monosyllabique, <la phasp agglutinative et la phase de -flexion, qui se succèdent. et se renouvellent perpétuellement au cours des siècles, J dans tous les groupes humains se comprenant entre eux, et qui “ règlent les transformations graduelles de la parole articulée.. Cependant, à un autre point de vue, les mots sont .des réalités psychologiques bien vivantes, en tant que signes de concepts ou .dereprésentations conscientes. Le mot ne peut-être envisagé à part, sans le concept dont il est le signe ; or le concept participe à la vie dp s cellules cérébrales (p. 18). C’est une erreur de d croire que le concept ne vit pas. « Pure querelle de mots si, par suite des modifications inconnues qui se produisent nécessairement, au sein.de la substance vivante de la cellule, le concept dont .elle est .empreinte vient à se modifier à son tour, l’affection qui att.eint le concept et, v avec lui, le mol qui le représente,, est nécessairement aussi une affection de nature biologique ; et, s’il est exa.ct de parler de la mort v’ d’une cellule, par exemple dans le cerveau d’un amnésique ou d’un aphasique, il ne l’est pas moins d’admettre la ,mort, du concept ou ~° du mot dont elle gardait l’empreinte, d’autant que nous n’avons du premier phénomène .d’autre garant, que le second, le seul -directe- f ment observable » (p. 19). Delà, par conséquent, le droit de parler de la vie des mots, vie organique, mais non pas nécessairement consciente. Los mats vivent .parce que le .cerveau est un organe vivant,