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612 REVUE DE MÉTAPHYSIQUE ET DE MORALE.

i.i. 1. _« rtoït s’il a al* ATI pf".

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tout on ne s’adresse pas à un prêteur dont on ne sait s’il est en état de p.’Her Nous ne savons pas si laNature a l’être mais nous savons la théorie de notre philosophe est vraie, la Raison l’a, se Té donné à elle-même. Et il aurait dû reconnaître que la Raison, de par la conception qu’il s’en forme, loin de nous donner iMre comme in «fc», nous force à ne voir dans l’être des choses qu’un être hypothétique : car l’être que la Raison, elle, possède par elle- ^^us"étant™&^e^donné)nouSdevonS,Phiosopb !quement, essayer de rendre compte du monde sans faire intervenir un autre être, qui ne peut être qu’un « posterius ». Non sunt entra rnu M^a Uer leeessiialetn. Mais il y a plus cet être, h,po hetique jusqu’ici, de la Nature devient un être illusove, lorsque l’on occire l’êtr de la Raison non plus sous son caractère de « prius » par rapport à une Nature, mais sous sou caractère intrinsèque Z2 et d’inconditionnel. Car il semble bien que c’est ce carae ^ere que lui donne la théorie de Scotus Novanticus. Dès lors, l’être de ^Nature qui n’était jusqu’ici qu’un double présumé de celui de la Raison, devient un être relatif, phénomène, l’Être véritable et umque étant la Raison-^olonté ce qui nous ramène une fois encore, sous d’autres noms, au Moi de Fichte et à l’idéalisme absolu. En somme, notre auteur a voulu sauver le réalisme naïf tout en admettant une autre théorie de la perception que celle de la perception immédiate, la seule qui puisse le sauver. Mais il va user d’un autre secours, une déduction cette fois, où interviendra, comme nous allons le voir, l’équivalent de la perception immédiate, tant il est vrai que, d’une faL ou d’une autre, le réalisme est lié à cette doctrine.

On peut en effet essayer de nous garantir aposteriori l’Être comme donné i» rébus en prouvant. Tobjectivité de la connaissance. Car la connaissance prend, naturellement pour ainsi dire, un caractère aT et en établir l’objectivité n’est autre chose que justifier cette portée cette, valeur qu’elle se donne, semble-t-il, irrésistiblement, et montrer que l’affirmation de l’Être, dans la connaissance a son fondement et sa justification dans l’être existant en dehors et indépnd ^ent de la pensée. Cette preuve ou tentative de preuve nue présente Scotus Novanticus et dont nous avons cité le. texte se résume à dire que le sujet pensant supposant nécessairement son corrélatif l’objet pensé, prétendre que le sujet pensant ne parvient pas à connaître objectivement l’objet serait accuser le Dieu