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G. remacle. La métaphysique de « Scotus Novanticus ». 899 (nous citons littéralement) « l’Être en tant que fondement non-fini ,· .a.J~ "f,VI.>V/(J :.J°I.I’-1t.1V AIl. w "-H.U~(¡(..t., -1.YUl,’{.{.-ttt,t( ;U" u. ~u~ (nous citons littéralement) « l’Être en tant que fondement non-fini du fini le non-encore-finitisé le déterminant non déterminé – le conditionnant non conditionné le potentiel pas encore ». Il résulte de ce qui précède que Scotus Novanticus maintient, contre l’école de Hamilton, que nous connaissons l’absolu (l’Absoluto-Jnfini, comme il le nomme), quoique nous ne puissions rien connaître de l’Absolu. Il y a quelque chose dé plus profond que la pensée et la raison finie, c’est le sentiment de l’Être, « le plus grand don de Dieu à l’homme ». C’est dans et par lui que nous trouvons l’Infini le poète et le sage y trouvent leur réconciliation. Mais il importe de ne pas confondre, avec l’Être ou le véritable Infini ; l’infini sensible (sensuous-infinite) qu’on appelle l’Espace et le Temps. Pour percevoir ou penser la limite il faut percevoir ou penser l’illimitable ; mais nous n’atteignons pas ainsi l’infinité, mais l’indéfinité ; nous devons parler, pour nous exprimer correctement, ° non de l’illimitabilité de l’Espace, mais de la série illimitable des espaces. Il en est de même du Temps, auquel, le fait mérite d’être noté, Scotus Novanticus accorde une existence subjective et une existence objective considéré dans son existence subjective, il naît d’une double conscience celle de la continuité de l’être du sujet (durée) et celle du mouvement ou changement qui brise cette continuité en parties. Dans son existence objective, le Temps est défini les pulsations (pulses) de l’infinie Durée. Celle-ci est simplement l’Être continué (Continuée- Seing) c’est un nouveau caractère (pseudo-prédicat) impliqué dans la notion de l’Être et que sa relation au changement nous fait découvrir. L’Espace et le Temps ne sont pas le véritable Infini. Le véritable Infini comme tel, l’Être (Being), est en dehors de toute relation et antérieur à toute relation, il est vraiment non fini ; l’infini de l’espace et du temps, au contraire, naît de l’impossibilité, inhérente à notre raison humaine, de poser dans la perception le fini, la limite, le déterminé sans poser par là même l’inimitable, l’indéfini. Nous n’avons pas le droit de dire que l’Espace et le Temps objectifs sont infinis en fait ; mais nous devons dire que nous ne pouvons « finitiser » leurs séries « que nous ne pourrions même le faire sans un suicide de la Raison telle que nous

l’avons » 2. 

Poursuivant notre étude des percepts dialectiques, nous renconi. Metaphysica, p. 162.

2. Metàphysica, p. 118.