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G. remacle. La métaphysique de a, Scotus Novanticus ». 895 T7 1 7 7 1. 1 r v

Rev. Meta. T. V. 1897. 39

II y répond en distinguant un sens légitime des mots « relativité de la connaissance » et un sens illégitime de leur confusion proviennent les attaques que l’on a dirigées contre le réalisme naïf. Le mot relatedncss lui sert à désigner le premier, le mot relativity le second. L’objet et le sujet sont les termes nécessaires d’une relation un terme enveloppe l’autre ; voilà en quel sens seulement il y a relativité – relatedness dans la connaissance (le réalisme hypothétique ajoute gratuitement à cette idée celle d’une adaptation de l’u n des termes de la relation à l’autre relativity). « Si maintenant continue le philosophe, nous considérons ce fait du point de vue d’un Pouvoir Créateur présupposé – un ens realissimum absolu, dont toutes les intelligences sont de simples formes passagères, il est absurde primd fade de supposer que le plan de la création implique à l’apogée même de sa réalisation (at the very summit of its energising), qui est la Raison finie, un acte de suicide ; qu’il crée dans son plus haut effort un sujet intelligent tout en annihilant dans l’acte même de création la raison d’être de cet acte, à savoir le percevoir ou le connaître 2. » Aussi, contre la doctrine du réalisme hypothétique affirme-t-il que le naïf réalisme naturel conserve son, fondement. Il faut aussi se garder, à propos du terme phénomène, d’une connotation trompeuse analogue à celle du mot relativité. Le phénomène ne doit pas être pris comme l’antithèse de l’être le phénomène est. L’Être et son modus existendi, le phénomène, constituent la chose qui est devant nous. Toute chose externe dont nous avons vraiment conscience comme telle, est phénomène,- est ; toute la difficulté est de nous rendre compte de ce dont nous sommes vraiment conscients. A coup sûr,, ce n’est pas d’une grossière matière ; nous ne sentons et percevons que des qualités en relation. Et celles-ci, telles que les connaît le physicien, sont objectivement.

Suivons maintenant notre auteur, dont nous verrons dans la suite le dualisme prendre la forme d’un dualisme idéaliste, dans son étude des progrès successifs de la connaissance. L’esprit a déjà atteint à la Perception et au Concept sensible (sense-concepl). Il va maintenant généraliser. La généralisation est due à un acle de la volonté affirmant un percept séparé et affirmant, par un acte synchronique à celui-là, que ce percept a été trouvé dans une pluralité d’objets (généralisation partielle ) ou dans toute une classe d’objets (généralisation proprement •1. En français dans le texte.

. Melaphysica, p. 81.