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804 REVUE DE MÉTAPHYSIQUE "ET DE MORALE.

ni«ot i^co R P. au T> • Ao f’ oqf nrmrrnim S» A pst, A Cf» nnifp.ssiis rlian’est pas B, C, ou D ; 4° c’est pourquoi S0 A est A. Ce processus dialectique qui se développe au moyen des formes de (1) fin, (2) milieu exclu, (3) contradiction ou négation, (4) raison suffisante, (S) être ou identité, s’achève par l’affirmation concrète ou verbale de l’exter- ̃ nalité etde l’indépendance, jusqu’alors simplement senties, de l’objet. Les lois primaires de la Raison nous sont ainsi implicitement données dans le processus de la perception et dans leur véritable ordre logique, comme moments d’un seul acte.

La perception est, à son premier stade, la perception du multiple. L’attuition ne donne qu’une totalité, non une unité, et la volonté, quand elle a substitué la perception de cette totalité à sa simple attuition, continue son mouvement pour constituer l’unité dans la perception ou la véritable synthèse qui est le concept sensible (senseconcept), concept d’une chose individuelle. Atteint par une succession de perceptions qui sont des jugements, il est une synthèse, opérée par la pure force de la Volonté, de jugements analytiques. Tel est le second résultat de ce mouvement sans fin vers le connaître qui commence à. partir du moment où nous voyons émerger cette activité pure et libre, la Volonté-Raison, et grâce à elle. Avant de poursuivre l’étude de ce mouvement vers la connaissance, l’auteur définit très nettement saposition dans la question de l’objectivité de l’espace et de la possibilité de la connaissance. L’extension est un datum pour la conscience ; l’extériorité et par suite l’indépendance de l’objet nous est fournie par une action réflexe sur ce datum, action qui transforme laconscience potentielle en conscience actuelle. La conscience n’étant possible que par ce mouvement réflexe qui constitue les choses comme objets et comme extérieures, on peut dire que l’extension est extériorité ; la valeur objective de l’idée d’espace est sauvée contre la critique de Hume. L’Espace est un Nécessaire Analytique ~asa, .4Ma~t :c Aecessary ~). C’est ainsi que, nous l’avons vu, la conscience, au stade de l’attuition, nous apporte déjà l’extériorité ; la raison, quand elle apparaît, ne fait qu’affirmer explicitement ce qui n’était jusque-là que senti. Mais alors se pose la question si l’objet est vraiment extérieur au sujet, la connaissance de l’objet tel qu’il est est-elle possible, et comment ? Seotus Novanticus rencontrait ici la doctrine du réalisme hypothétique et en général l’objection de la relativité de la connaissance humaine. i. Metaphjsica, p. 18 et 88.