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G. isëmacle. La métaphysique du « Scotus Novanticus ». 593 montre une nouvelle fonction, un nouveau pouvoir qui s’appelle Raison. « Son caractère essentiel est d’être un mouvement qui a lieu dans le sujet conscient et commence en lui, mouvement dont la cause finale est d’arrêter la matière fluente ou le réel dans le sujet en attuition, en vue de la convertir, de pure présentation d’un objet au sujet qu’il dominait, en un objet possédé par le sujet et dominé par lui. Ce mouvement spontané ou cette tentative qui a lieu dans et ` par le sujet et qui part de lui doit être désignée sous le nom de Volonté. La Volonté est donc le caractère essentiel de ce que nous appelons Raison ; la Volonté est la racine de la Raison et le tout de la Raison est simplement la Volonté et le processus par lequel elle s’accomplit, c’est-à-dire réalise sa propre cause finale » Le plus remarquable résultat de ce mouvement de la volonté sera l’élévation du sujet conscient au rang de sujet conscient de soi, la transformation de l’individu en un Ego, une Personnalité. Un autre résultat sera, nous allons le voir^ de nous faire passer du sentiment et de l’attuition à la Connaissance.

L’apparition de la Raison n’est l’apparition ni d’un nouvel être ni d’une nouvelle individualité le sujet-individu existe dans le chien comme dans l’homme, mais dans ce dernier a eu lieu « un mouvement de révolte contre l’extérieur, qui s’est terminé par une vietoire ». L’émergence de la Raison nous met en présence d’une activité pure, car dans son mouvement primordial cette activité n’a pas de contenu elle est une volonté, une spontanéité, une liberté., C’est absolument en elle-même que cette Volonté trouve son stimulus la forme de fin gît cachée dans le fait de son mouvement ; en tant que mouvement cinétique (Kinetie movement) elle contient et projette une fin comme l’aboutissement vers lequel elle marche. Cette fin est un Percept. La Perception, acte pur, substitue à la domination du sujet, quand il n’est doué que d’attuition, par l’objet, la domination de l’objet par le sujet qui est devenu un sujet connaissant. Ramener l’objet, déjà extérieur, de la conscience attuitionnelle à l’unité de la conscience et le subsumer sous le sujet lui-même, tel est l’acte propre de la volonté qui constitue le percevoir ou le connaître. C’est par le processus suivant que la volonté atteint le percept, sa fin 1° mouvement cinétique de la volonté contre un présenté (donné dans l’attuition) ; 2° ce présenté est A, B, C, ou D, etc. 3e il 1. Melaphysica, p. 30.