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F. siMiAND. L’année sociologique française 1896. 49b Rev. Meta. T. V. 1897. g.

. ld., partie IV.

. Id., partie V.

sager les organismes ». – L’anatomie des sociétés en définit le contenu (tous les êtres humains politiquement groupés font-ils partie de’ la société ? la société ne comprend-elle pas autre chose que des êtres humains ?) ; en décrit la morphologie (on remarque la dispro portion entre les deux dimensions horizontales des sociétés et la troisième, mais certains animaux plats s’en rapprochent ; la dissymétrie du corps social, mais il ne faut pas s’exagérer la symétrie des animaux même supérieurs) ; en détermine l’élément (la famille ou l’individu ?) ; y reconnaît les modes de groupement de cellules, distingués pour les organismes, groupements embryologique, topo- ,• graphique, physiologique, homoplastique (on nommera tissu, par exemple, l’ensemble des hommes d’équipe d’un chemin de fer ; il est à remarquer que lacellule sociale peut appartenir à la fois à plusieurs tissus différents ; certains tissus, ceux qui se fondent sur des affinités n psychiques, ou sur le rang, sont particuliers à la société) ; fait une étude détaillée des feuillets, segments, organes, tissus sociaux (est-ce le gouvernement ou l’élite intellectuelle qui constitue l’analogue du système nerveux ? on admettra que le système nerveux s’est, dans les sociétés, dédoublé). La physiologie des sociétés s étudie d’abord le problème de.la vie cellulaire et de la vie générale (individualisme et socialisme), puis passe en revue les fonctions de nutrition, de circulation (les marchands et les voies de communication constituent ` dans l’ensemble l’appareil circulatoire), de relation (c’est ici qu’est abordée la question de la conscience sociale), et enfin de reproduction (l’analogue de la reproduction sexuée est trouvé dans la production d’une société nouvelle à la suite d’une conquête, le peuple conquérant étant comparable au mâle, le peuple conquis à la femelle, mais cette sexualité n’est que relative ; l’analogue de la reproduction organique par scissiparité et par bourgeonnement est reconnu dans la division et la colonisation). – Une embryologie, une paléontologie, et une taxonomie sociales étudient l’origine, le développement, la classification des sociétés 3. Enfin l’œuvre s’achève par une pathologie, une thérapeutique, une hygiène sociales 4.

La conclusion dégagée de ce travail est que les sociétés, plus éloignées des animaux que ceux-ci ne le sont des végétaux, forment un ̃1. Worms, op. cit., partie Il.

. Id., partie III.

. Id., partie IV.

. Id., partie V..

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