Page:Revue de métaphysique et de morale, 1897.djvu/412

Cette page n’a pas encore été corrigée

408 REVUE DE MÉTAPHYSIQUE ET DE MORALE.

Oïl âfl ~XYT* sifeelf». maïs flnnnrft fin HS’B nn du -îï« si cenlfrmBTrf nnnn » on aa isîûP siècle, maïs encore du xi>:° on du sse, si SBiûement Bons f la cherchons de tout notre cœur, et à sens ouverts. IEI

Mais ce renouvellement que la religion doit subir, si elle veut donner ce que les temps réclament d’elle, est avant toute chose son affaire propre, non celle delà philosophie. Les temps sont passés, qui croyaïenC~p*ouvoir construire la religion avec des concepts philosophiques, et qui changeaient par là la religion en une simple conception théorique de l’univers. Si la religion n’a pas une essence, autonome et si elle ne peut pas développer cette essence en vue ’̃, d’une action nouvelle, capable de régner sur le siècle, alors toute la peine de la philosophie est perdue. Mais la positivité de la religion n’est pas telle qu’elle s’impose à chacun d’une manière palpable, elle veut d’abord être découverte, dégagée de l’obscurité et amenée à son entier développement ; de même la religion n’agit pas magiquement, sans la coopération personnelle de l’homme, il doit d’abord lui être gagné et se tourner vers elle par un acte de décision libre. Pour cela l’individu naturellement n’a pas besoin d’une philosophie, mais la totalité de l’humanité en a besoin notamment dans une civilisation très avancée la religion ne peut pas développer la plénitude de sa force, sans se justifier aussi devant la conscience scientifique. Et cela ne peut se faire qu’à l’aide de la philosophie. L’essence profonde de la religion, la position qu’elle occupe dans la vie intégrale, sa relation aux autres domaines,, l’idée de l’univers et la conception de la vie qui en résultent, tout cela impose à la philosophie de grandes tâches ; elle ne peut pas y travailler sans y gagner, en ce qui est d’atteindre ses fins propres. Car la vérité de la religion ne se peut reconnaître, sans que le concept de la réalité se modifie, et que la connaissance elle-même prenne une notion plus claire de son vouloir et de son pouvoir propres. Les directions maîtresses de la philosophie doivent en ce point se heurter les unes les autres d’une manière particulièrement, violente et combattre âprement pour la victoire.

Autrefois la philosophie posait principalement le problème religieux comme un problème intérieur à la métaphysique c’était de la considération de l’univers qu’elle tentait de s’élever jusqu’à un être divin, soit que, se plaçant au point de vue déiste, elle conclût