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° ,• ;> peib’os. : :.– .Matière et mémoire. 361

.•y. imîlbus. – •maitt’iti et mtsrnuirc. yy±

-vite ; paraît’ être également pour la connaissance un simple signe," un .signe d’existences transcendantes inaccessibles, ou un signe sans .chose signifiée, c’est-à-dire une, hallucination. Cette fusion qui s’accomplit en fait entre les sensations et les souvenirs nous incline ;à •penser, que la perception et la mémoire ne diffèrent entre elles que par le degré de ^vacité ;de ; leurs états, et que la faculté qui est .capable d’évoquer des images d’objets absents peut avec une spon-’ tanéité plus .intense nous donner ces objets comme présents. Mais si l’on pouvait établir que cette fusion ne s’accomplit qu’en-vue de Taclion et dans Jes limites de l’action, qu’elle n’est par suite que partielle, il,y aurait lieu d’admettre en dehors de la mémoire mêlée à la perception une mémoire pure, comme il y a en dehors de la perception mêlée la mémoire une perception pure. Et comme la mémoire tient à l’esprit tandis qiie la perception se confond avec la matière, la distinction de la matière et de l’esprit serait, par là justifiée, en même temps que serait reconnue, à certains égards et pour certaines fonctions pratiques, la, possibilité de leur union. Or cette thèse serait, vérifiée, si l’on pouvait montrer que l’activité cérébrale n’iniervient que pour permettre aux souvenirs de se réaliser matériellement, non pour les conserver dans leur intégrité et leur caractère propre : En putres au cas où la démonstration réussirait, elle ne vaudrait pas seulement pour la mémoire qui l’aurait provoquée, elle manifesterait encore de façon irrécusable la fonction, exclusivement pratique de la perception. Supposons, en effet, que le.cerveau ne puisse jp8.& produire ces images sans-objet actuel qui composent nos souvenirs ; à plus forte raison ne pourra-t-il pas produire ces images ,d !objets actuels qm" sont nos perceptions. Dès, lors la théorie qui a .été. présentée, ensuivant laquelle la perception part du réel’, n’aurait pas seulement sur les autres théoriesJ’avantage- d’une plus grande «larté- : elle se trouverait .directement confirmée par l’expérience. Et nous saurions ainsi expérimentalement ;çe qu’est la matière, donnée immédiate de la perception, et ce qu’est l’esprit, immédiatement révélé par lamémoire. j

C’est .incontestable m^ent, une des plus hardies nouveautés du ;trar|.j yail de ~r4. Ber~son qu~ ~’avoi transi3osé-,des,p~oblèmes métaphysirJJ ques.aji.ppjnt ;dèjes faire c.qïncider, avec des problèmes’ de psychpT lpgie, même rde’ psychp-physiplogie. La mémoire n’est-elle ,quun :e fonction dp.’ cerveau . ? L’essentiel .de’la question .est.l^ Si la mémoire ̃n’est qu’titie. fonction du cerveau) la ;yp|e reste (ouyerté. aux théories