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J.-J. GOURD. – LES TROIS DIALECTIQUES. 31

•nous à notre lour, c’est qu’elle est aussi dans l’objet, puisque sujet et ’F -objet sont également soumis à la loi.de la cpnscience. Laissons donc ’T ce débat, et bornons-nous à exiger que la .nécessité, causale ne soit pas affirmée seulement, d’après dés observations concrètes, mais d’après l’analyse des faits, et, pour ce qui concerne le principe de causalité lui-même, d’après les conditions générales de la conscience. Que.de choses peuvent entrer dans un monde ainsi concentré, et quel n’est pas l’agrandissement des séries par le seul fait de-ce der- ? ! nier rapprochement ! Y >

Et la restriction du premier terme ? Elle est remplacée’ par celtedu dernier terme. – S’agit-il des séries de concrets, par exemple des ~3 séries temporelles ? Elles iront se développant, non pas _1 en arrière, Ït ̃ mais en avant. Désormais, la dialectique connaîtra des progressions, et non des régressions. Les régressions, en effet, n’ont de raison d’être ~i ! que si l’on admet des choses hors de la conscience, ou avant la conscience. Aussitôt que l’on se place au point de vue phénoméniste, la régression se change en progression. Même lorsqu’il s’agit du passé, L. on va vers l’avenir, et quand on croil reculer vers de l’ancien, on K~ s’avance vers du nouveau. En d’autres termes, la recherche des Y causes n’est qu’une production d’effets. Et, sans doute, c’est bien ? ;S ainsi qu’il fallait l’entendre précédemment, puisqu’en toute hypo- S thèse nous ne coordonnons que des faits de conscience. Mais tant • que durait la dualité de la conscience et du non-conscience, la ~S ̃recherche des causes était censée correspondre à la production des ?. effets." En même temps qu’une régression dans le sujet, devait se ’faire une progression du côté de l’objet. Cette correspondance disparaît à présent. – Qu’importe, dira-t-on, si là progression" se produit J dans les mêmes conditions que la régression ? Qu’importe, si le dernier terme resle provisoire comme le premier ; s’il ne rentre que partiellement dans la coordination ; s’il est effet sans être cause ? – II v a pourtant cette différence, c’est que le dernier terme n’a pas pour la coordination la même importance que le premier. S’il n’est pas entièrement expliqué lui-même, du moins tout a été expliqué avant lui. ~ ?! Ce qui dépend de lui, ce sont des termes possibles, ce ne sont pas ~.W •des termes réels. Il y a cette autre différence, c’est que l’infini dans •la progression ne nous obsède pas comme l’infini dans la régression. ~J En arrière, les séries causales sont fixes, comme ce qui est réalisé ; il faut les suivre telles qu’elles se présentent et aussi longtemps f qu’elles se présentent, à savoir infiniment. En avant, les séries eau- 3