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F. rauh. Usage scientifique des théories ’psychologiques. M’ô fonctions inconscientes de l’organisme, l’explication des instincts et

  • des facultés par l’habitude et l’hérédité, et enfin les nouvelles méthodes s

d’analyse physiologique qui présentent nos organes comme des pures associations d’éléments histologiques, et leur fonctionnement, ’̃̃̃̃ comme la résultante des mouvements moléculaires.1. » Une phrase semblable, certes. M. Ribot ne l’eût ni écrite, ni pensée ; mais il y a quelque chose en lui de cette foi synthétique. -ï Et cependant, si l’on compare ce livre aux livres antérieurs de >: M. Ribot, on y sent un souci constant et souvent exprimé de limiter les théories le ton du livre est changé ; il y a comme une sourdine aux affirmations. M. Ribot hésite sur ces questions d’origine sur lesquelles il se prononçait jadis avec plus de hardiesse. Il passe rapidement sur les premiers stades de la vie affective et se hâte vers "J la lumière, c’est-à-dire vers la Conscience 2. Dans les Maladies de la ̃̃̃ ?. personnalité, M. Ribot trouvait ces obscurités lumineuses ; et la personnalité consciente devait selon lui s’expliquer par ses ânté- -j cédents inconscients 3. M. Ribôt -utilise les explications finalistes ; en était-il question dans les iîûîMéies de la mémoire ? Il préfère- au^ ’̃) expériences de laboratoire les enquêtes objectives sur la vie collective de l’humanité Les mêmes réserves reviennent à propos de chaque question. Sur le problème même dont la solution importe essentiellement à la thèse physiologique, les affirmations.de M. Ribot sont parfois hésitantes. Toutes les mélancolies sont-elles d’origine organique, ou en est-il d’origine intellectuelle ? « Je ne -voudrais pas encourir le reproche de tirer des faits plus qu’ils ne contiennent et de vouloir l’unité à tout prix ; mais il résulte de ce qui précède que si l’état affectif n’est pas toujours et partout primitif, il l’est le plus souvent s. » Nous disions plus haut que M. Ribot trouve ̃ insuffisants les documents sur le nombre et la nature des concomitants organiques de l’émotion (langage vulgaire). Mais sa pensée, complexe ̃̃̃̃ ; et souvent comme inquiète dans le courant du livre, apparaît dans ̃̃ ;̃ la Préface et la Conclusion comme lumineusement simple et sûre d’elle-même. M. Ribot doute dans le détail, et croit dans l’ensemble ; comme celle des Croyants, sa devise est Quand même. . Dumont, Théorie scientifique de la sensibilité, 1877, p. 6. . Voir Introduction et p. 272.

. Maladies de la personnalité, p. 30. Z

̃ i. P. 186. ̃̃̃ ̃

. P. 73. ̃ : :3