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G. SE AILLES. – LES PHILOSOPIIIES DE LA LIBERTÉ. 163 l’ensemble des nrnhlèmfis ̃nhilnsnnlu’rmpa T-on/->nnn it. ^ ;FRma ,in ~°’ l’ensemble des problèmes philosophiques, reconnu la difficulté de ` concilier la contingence avec la- nécessité des lois logiques et des (. lois .naturelles. Mais la réflexion a rencontré eette opposition comme ? une. conséquence de antérieurement établies, elle s’y est heurtée comme à un obstacle, elle ne l’a pas prise pour p.oint de ~3 départ. ’ ?~

Déjà Aristote montre que le fait de la liberté nie par son indétermination le principe suprême de la logique. Prenez deux propositions qui se rapportent à un événement futur une bataille .navale aura lieu demain ; une bataille navale n’aura pas lieu demain. Le principe -de contradiction exige que de ces deux propositions, dès -le moment où je les formule, Tune soit vraie, l’autre fausse. La liberté d’autre part. n’est possible que s’il existe des futurs contingents, c’est-à-dire que si de deux propositions contradictoires qui se rapportent à l’avenir l’une, au moment où je parle, n’est pas plus vraie que l’aulre. Si nous donnons une valeur absolue au principe de contradiction, si nous l’étendons aux propositions qui portent-sur l’avenir, « rien n’est ou n’arrive fortuitement, ni de manière à -être ceci ou ~3 cela, mais tout^arrive nécessairement et non de manière ou d’autre. Il W n’y aurait plus alors à délibérer ni à agir avec réflexion dans la vie ». ̃. ~ ? La difficulté nettement po.sée, Aristote la résout en faveur du libre ~J ’~S

arbitre. « Ouoèv <j.âXXov i xaTa^ac-iç y) à^ôoaatç àl-rfifc l’affirmation

anticipée n’est pas plus vraie que la négation t>. Sans doute si vous ~j prenez les deux propositions ensemble, l’une est vraie, l’autre fausse ; mais, si dans le sens « composé ». l’une des deux propositions est t •vraie, avant l’événement l’une n’est pas plus vraie que l’autre. Après Aristote, les écoles de la Grèce sont agitées durant des siècles par les controverses des. Stoïciens, des Épicuriens, des, Néo-Académiciens, et le de .Fato de Cicéron comme le Ilspi eSp.a.ojj.îVTjç d’Alexandre d’Aphrodise attestent ce qui- s’est dépensé d’ingéniosité,

de de subtilité dans ces discussions où le libre arbitre est conféré aux

principes de la logique et aux lois de la nature. Les Stoïciens tiennent pour le déterminisme, tout leur système .` l’implique ; au libre arbitre ils opposcnt’la logique, la physique, la morale, la religion par lui les croyances les plus chères de l’humanité sont compromises ; s’il est possible de "trouver dans le vol des oiseaux, daris les entrailles des victimes les présages certains ~3 des événements futurs, c’est qu’entre tous les. phénomènes il y a une véritable harmonie préétablie, c’est que le moindre détail est ~-3