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J.-J. GQURD, – LES TROIS DIALKCTIQUES. lig

séries a. laide de .transitions quantitatives, la dialectique pratique Rev. M£ta. T. V : – 1897. 1Q

l’ordre théorique, l’unité de direction est nécessaire à la puissance : Et puis, on a beau .dire qu’il suffit.d’une correspondance générale, approximative, entre le bien et le bonheur ; encore faut-il qu’elle se montre sur certains points qui nous tiennent particulièrement à ’->> -<> a là=assucémentr,üne sonrcé

cœur. Et si elle, faisait défaut ? Il y a là assurément une source d’hésitations bien préjudiciables. La dialectique essayera de la faire disparaître. Et voici, après avoir conclu à une morale du bien idéaliste, elle conclura à une morale du bien moniste. Elle n’aura d’ailleurs .pour cela qu’à favoriser un mouvement psychologique assez naturel. A forée de considérer le bonheur -et le bien comme étroitement unis, à force de désirer l’un tout’ en voulant’ l’autre, on finit par les confondre l’un avec l’autre. L’idée de bonheur, ’qui d’abord n’a fait qu’accompagner celle de bien, l’enveloppe ’bientôt et ne tarde pas à la pénétrer. D’autre part, l’idée de bien, qui d’abord n’a représenté que les conditions du bonheur,. éveille l’idée d’une chose agréable en elle-même, et devient agréable en réalité. Dans ce rapprochement, chaque terme perd de sa pureté, mais Y r gagne les qualités du terme opposé. L’un se sensibilise, l’autre se ~y

rationalise. En définitive, ils ne sont plus que deux aspects différents 

d’une même nature. C’est la thèse de « l’eudémonisme rationnel ». Et il va sans dire que l’intelligibilité, étant par sa nature | très intimement -liée au bonheur,, se prête facilement à cette transv formation. "Jie, ,e, "a,u,. b, ’P,n,h,u" r : ’,s, ,13", ’,P" "r,ê"t,e, .L.,a’Cil, t’J’ m,e, .,n, t,à, ",t, r, a, "ps, Enfin, de quantitative qu’elle a été jusqu’ici, la morale du bien devient ’qualitative. Pourquoi s’en tenir à des considérations de grandeur dans l’évaluation des séries qui constituent les divers degrés du bien ? -Pourquoi ne laisser.subsister entre elles ,que dès différences de .plus et de moins ? La dialectique théorique l’a trouvé préférable ’>’ pour le- roulement rapide de l’esprit ; au contraire, la dialectique pratique Je trouve préjudiciable pour la rapidité des’ résolutions volontaires. Çest que la rapidité de la connaissance est’ celle d’un ~S courant qui entraîne, tandis que la rapidité de la volonté reste celle d’une décision qui distingue. De part. et d’autre, l’hésitation serait < fatale mais l’hésitation théorique viendrait des distinctions, et l’hésitation pratique des confusions. Si tout était au fond de même nature, ̃ pourquoi tant d’empressement à aller à gauche plutôt qu’à droite ? ,> N | Plus la hiérarchie des valeurs sera nettement marquée, et plus la s décision sera prompte. Donc, au lieu de dissoudre les différences de séries à. l’aide de .transitions quantitatives, la dialectique pratique