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y’ J.-J. GOURD. – LES TROIS DIALECTIQUES. lit r~ bonheur viendra dans la mesure1 de notre mente, et, s il’ se fait attendre, si de’ terribles douleurs le précèdent, ce sera seulement à titre d’épreuve mystérieuse destinée à nous en rendre plus dignes. – La difficulté ti’est que reculée. Admettons, malgré les résistances e- ̃ noire pensée,, la possibilité d’une convergence de tous les événements vers notre bonheur pourquoi cette convergence aurait-elle lieu ? Est-ce une question, de justice ? Est-ce une question de bonté ?1 Mais la justice est tout simplement l’expression pratique de ce principe qu6->~ieii ne ~f it’. n v iri et que s ’ns’ i s’ ` eipc que rien ne se fait en vain, et que des conséquences’appropriées ̃ suivent rigoureusement nos actions. La justice exige qu’il soit donné a 3 â’ tI

?. : à chacun ce qui lui est dû, et seulement ce qui lui est dû. Or, pourquoi 

un bonheur qui dépasserait la sphère de nos volitions, un ̃ bonheur que nous, n’aurions pas créé, nous serait-il dû ? Serait-ce en vertu d’une promesse, et en retour de notre obéissance ? Maisc’est la promesse elle-même qui aurait été injuste. D’autre part, (invoquer ici une raison.de bonté, ce serait nous lancer en plein ̃,imprôvisible> en plein arbitraire, ce serait aussitôt sortir de la dia-UecLique praLiquo. Bien plus, ce serait compromettre nos précédents .résultats. Car enfin, pourquoi ne pourrions-nous, au nom de la ’`` divine, nous déclarer dispensés de tout effort volitionnel ? Le -bonte« ivine~ r`- ’déc’larer->dispensp’s de~-toifft c’ fË, ott-olitidnu-él9’Le-’

~5~raisbrm~meh~a~eM~tei~ par ~Ius d’imé-séëte thé =- Dës

raisonnement a été tenu par plus d’une secte théologique. – Des ordres contraires ont été donnés, dira-l-on. Où ? Comment ? Encore F~ sur ce point, -la difficulté n’est que reculée. Faut-il chercher ces .-ordres dans une révélation surnaturelle ? Mais dans laquelle ? Et • ` comment juger’ de son origine ? Dans une révélation naturelle ?. C’est t de la philosophie paresseuse. Nous’ rappelons encore ceci de fait, les ordres prétendus clairs et immuables qu’on _a rapportés à des ’révélations ; ont dû constamment être interprétés, -et ils ont varié i, comme les morales elles-mêmes. ~~r- ~3

La morale du bonheur ne gagnerait donc rien à entrer dans cettevoie. Elle offre des lacuries, mais celles-ci ne disparaîtront qu’avec elle. Et, sans doute, elle-même ne disparaîtra pas entièrement, mais elle sera dépassée. Sa valeur est réelle, mais encore élémentaire. Montons d’un degré, changeons de point’de vue, arrivons à la morale du. bien.

II. La Morale du bien. – La morale du bien représente une sorte de ph.ase rationaliste de la dialectique pratique. Elle apparaît quand celle-ci, détournant ses regards du -plaisir, même du .plaisir sérié,.