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J.-J. GOURD. – LES TROIS DIALECTIQUES. 131-

cg qui détruit-la coordination pratique ; et ilfaut ajouter c’est ce’ qui la nie et la détruit pratiquement, c’est-à-dire volontairement. L’erreur peut être involontaire, le mal ne.l’est jamais. Il arrive sans doute que,’ pour nous procurer une satisfaction particulière, ou pour éviter une peine momentanée, nous consentons à nous mettre .hors- ..`, de la loi morale, que peut-être nous ne détestons pas en sa généralité. Néanmoins notre volonté est alors tournée contre la loi, et c’est ce qui la rend mauvaise. La faiblesse morale n’est pas le mal ; elle ne’ le devient que par la volition qui l’accepte. Il V a1 donc entre le bien et le mal, comme entre l’erreur et la vérité, l’opposition du oui et du non. Mais, de chaque côté, il y a place pour cîe nombreux • degrés- Selon la résistance volontaire, à la coordination, le mal’ s’accuse et, en sens inverse, selon que la coordination est plus ou moins serrée, compréhensive, étendue, nous avons un degré plus a ̃ ou moins glevé du bien. i

Ainsi, nous allons nous trouver, comme précédemment, devant nine progression de -doctrines correspondant aux. divers moments delà dialectique, fit ; si l’on songe la la vivacité des discussions qui’ ^se sont élevées de tout temps dans le domaine moral, cette perspecr ~M~peu~~ou~

tive né peut nous laisser indifférents. Il est bon de penser que, parmiles nombreuses conceptions du bien que nous rapporte l’histoii

  • e, il n’en est point que l’on soit obligé de rejeter absolument – •’

sauf pourtant colles- qui s’opposeraient à toute tentative de coordination – ; que toutes ont, à des degrés divers, leur raison d’être et méritent, par leurs parties positives, d’être retenues ; et que, si" quelques-unes dépassent les autres, c’est sans les annuler, ni même les contredire. Ramonons-les ici à quelques types bien connus qui nous permettront de voir ce qu’apporte et ce qu’écarte la dialectique à ses moments principaux. « 

I. La Morale du bonheur. – Admet-on que la dialectique doive, à °. son premier moment, conserver on leur intégrité primitive les volijlions coordonnées ? Par cela même, on la fait commencer avec la ’morale du bonheur.

Qu’est-ce qu’on trouve à la base. d’une volition ? Nous l’avons dit une réaction surgissant de l’individualité des faits au cours d’une transmission causale. Cette réaction est tantôt positive, tantôt néga- f tive. Il serait contradictoire qu’elle fût indifférente. On ne saurait vouloir, sans que ce soit pour ou contré quelque chose. – Lorsque.la ~r