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r.. coutdrat ; – Sur Vliypothèsè des. atomes. i’H de valeur objective crue ne lui en concp.dft M. Hannsmiîn W,an -,“ de valeur objective que ne lui en concède M. Hannequin, bien au Contraire ; car, s’il’est exempt des contradictions formelles qu’on lai’ impute,. il n’en’ est pas moins vrai qu’il se heurte à des difficultés réelles, d’ordre expérimental, ce qui est bien plus grave. Aussi le Chapitre sur l’Alomisme et • la Nature, bien que moins concluant en apparence que les précédents,- nous semble-t-il beaucoup plus’ =’ péremptoire. Certes, là superposition et l’emboîtement des -divers ordres d’atomes, que la Physique et la Chimie sont conduites à imaginer pour rendra compte des divers ordres de phénomènes, montrent clairement que ces éléments • fictifs sont dénués de toute réalité, non seulement absolue, mais même empirique, et n’ont pas plus de valeur scientifique que d’existence métaphysique.-Ainsi les conclusions de l’étude critique de M. Hannequin subsistent tout entières le procès de l’atomisme est. fait, et bien fait. Seulement, ` si 1’b.ypothèse des atomes n’est pas nécessaire à la science, on ne peut englober la science dans la condamnation de l’atomisme ; en aucun cas, l’échec de l’atomisme ne saurait être un échec pour la science elle-même. Elle en serait quitte pour revenir, encore une fois, à. l’hypothèse du continu et du plein ; et en fait, c’est dans ce S sens que tendent à la ramener’ les hypothèses récentes et si originales de Maxwell, à. savoir la théorie électromagnétique de la S lumière et la théorie élastique de l’électricité. Quelle que soit la valeur de ces hypothèses nouvelles, ou plutôt renouvelées de Descartes, et quelle quepuisse être leur fortune, elles prouvent tout au "0 moins que l’atomisme ne doit pas être considéré comme «̃ l’exprèssion la plus haute et comme l’âme de notre science de la nature S (p. 1) », et qu’il n’est même pas la forme universelle et nécessaire .S du "mécanisme. En- un mot, le sort de la science n’est nullement lié

au succès de l’atomisme, ni même à celui du mécanisme, qui dépasse 

infiniment l’atomisme en valeur et en portée. L

A vrai dire, et pour conclure toute cette étude, l’atomisme n’est même pas une hypothèse scientifique, au même titre que le méca- <~ nisme par exemple d’abord, parce que cette hypothèse en elle-même est invérifiable, et que les conséquences, vérifiables par expérience, qu’on en peut tirer, pourraient aussi bien se déduire d’une autre hypothèse et ensuite, parce que cette hypothèse n’explique rien, car, comme le montre avec force AL Hannequin, elle ne fait que transporter toutes les propriétés sensibles des corps sur des éléments conçus à leur image, et qui n’en sont que des réduc-