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tres. C’est le cas des mss. Coislin 127 et 108. Le ms. de Londres, Burney 50, qui est formé de deux volumes, est une compilation plus récente encore, car elle renferme un bon nombre de récits du moine Anastase sur les Pères du Sinaï[1] et ne peut donc être antérieure au viiie siècle puisque le moine Anastase écrivait vers le milieu du viie.

Nous avons étudié aussi de petites compilations, comme celle du ms. Coislin 282, fol. 1-96 ; elles ont le grand avantage de ressembler à celles qui ont été traduites en latin du ve au vie siècle et qui constituent les Vitae Patrum. Leur ressemblance avec le latin leur est une garantie d’antiquité, mais une partie de leurs histoires, celles qui renferment des noms propres, en ont été extraites pour figurer dans les apophthegmes alphabétiques et ont donc été éditées par Cotelier ; les éditer à nouveau ferait double emploi. Il s’ensuit donc qu’une édition destinée à compléter celle de Cotelier sans faire double emploi avec elle semblait assez difficile à préparer. Nous avons remarqué enfin que ce travail avait été fait par l’auteur des compilations contenues dans le ms. Coislin n° 126 du xe au xie siècle. Cet auteur, après avoir transcrit les apophthegmes alphabétiques (fol. 1-158), a recueilli ensuite tous ceux qui ne figuraient pas dans cette première partie. Il n’a suivi aucun ordre, les quelques titres correspondent à peine à quelques-unes des histoires qui les suivent, l’auteur semble donc bien n’avoir eu qu’un souci, celui d’être complet[2], et c’est ce qui nous rend sa compilation précieuse, car, pour compléter Cotelier, il nous suffit de l’éditer.

Objet et mode de la présente publication. Nous ne nous préoccupons pas de rechercher les sources, d’étudier l’ancienneté relative ou la crédibilité de nos récits, car ces études critiques ne peuvent guère devenir définitives qu’après une publication complète des textes[3] ; nous avons donc seulement la prétention de les préparer et non de les faire.

  1. Nous en avons relevé douze, à savoir : t. II, fol. 50, les chap. i, ii, iii, iv, v de notre traduction ; fol. 57, le chap. xi ; fol. 139, les chap. xxiii à xxvi ; fol. 143, les chap. xxix et xxxviii.
  2. Il a même ajouté à la fin (fol. 311-329 et 349v) tous les récits de Daniel le scétiote (Voir l’édition si complète et si bien étudiée qu’en a donnée M. Clugnet, ROC, 1900-1901.)
  3. Voir l’étude de Dom C. Butter, The lausiac history of Palladius, I, Cambridge, 1898, p. 208-215.