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Nous arrêterons ici cette revue déjà trop longue, dans laquelle cependant, nous avons à peine pu mentionner quelques-uns des points les plus saillants du colossal monument élevé à la Science par Poincaré. Non seulement quantité de mémoires ont été passés sous silence, qui tiendraient une place prépondérante dans toute autre œuvre ; mais, pour donner véritablement une idée de ce que fut celle-là, il faudrait faire sentir au contraire combien le moindre détail de ce labeur immense fut souvent fécond en conséquences.

Encore s’en faut-il sans doute que toutes ces conséquences soient soupçonnées de nous. Si grande qu’elle nous apparaisse, la pensée de Poincaré, comme celle d’un Gauss ou d’un Cauchy, ne laissera découvrir toute sa puissance qu’à nos successeurs, à la lumière des découvertes futures.

Jacques Hadamard.