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la montagne Sahimé, sur la frontière entra le pays d’fhami et le pays d’Izoumo. De plus, la corde avec laquelle il tira est le long rivage de Sono 4 . Lorsqu’il regarda vers le pays de Saki, aux portes du Nord*, s’il n’y aurait pas de ce côté un superflu de pays, il se dit : « Il y a un superflu de pays. » [Comme ci-dessus, jusqu’à : « Viens, Pays. »] Le pays ainsi tiré et cousu est le pays de Sada, qui s’étend de l’extrême fin de Takou jusqu’ici. Lorsqu’il regarda vers le pays de Soonami, aux portes du Nord, s’il n’y aurait pas de ce côté un superflu de pays, il se dit : « Il y a un superflu de pays. » [Encore la même phrase, se terminant par : « Viens, Pays. »] Le pays ainsi tiré et cousu est le pays de Kourami, qui s’étend de l’extrême fin de Tagouhi jusqu’ici. Lorsqu’il regarda vers le cap Tsoutsou, de Koshi, s’il n’y aurait pas de ce côté un superflu de pays, il se dit * « Il y a un superflu de pays. » [Toujours la môme phrase.] Le pays ainsi tiré et cousu est le cap Miho. La corde avec laquelle il tira est l’île Yomi*. Le poteau arrangé de cette manière est le mont Oho-kami’, dans Hahaki. « Maintenant, c’est fini de tirer le pays, » dit-il. Et comme, dans le bois d’O-ou, il posait en le fichant son auguste bâton, il s’écria : « O-wé 8 ! » D’où le nom d’O-ou*. (Izoumo Foudoki, éd. Ohhira, p. 4-6.)

1. Il serait sans intérêt d’expliquer tous les noms locaux de ce chapitre. Les uns se retrouvent, plus ou moins transformés ; d’autres sont inconnus.

S. C’est-à-dire : au nord.

3. Un des noms de lieux qui se rattachent à l’entrée des Enfers, située en Izoumo (voir ci-dessus, p. 39, n. 2, p. 41, n. 2, etp 42, n. i. 4. Aujourd’hui appelé Daïcenn ou Oh-yama. C’est le pic le plus élevé de cette région (près de 2.000 mètres), le mont sacré de la côte occidentale.

5. Exclamation pour dire l’allégement qu’on éprouve après un long travail, comme, chez nous, «Ouf ! »

S. Cette étymologie par à peu près est évidemment fantaisiste, comme toutes les autres explications du même genre dont fourmillent le Kojiki et les autres documents primitifs. On peut dire que, dans ces écrits, la géographie du pays est entièrement représenté» par une nomenclature l<*gen<laire. Le sens primordial des noms de lieux, oubli" ou jusré t- op simple, a été sans cesse remplacé par un sens nouveau, tiré des aven ures héroïques ; car môme dans les ras où la si niliealion originaire s mblo évidente a quiconque connaît un peu les choses du Japon, le raconteur préférait iuveuter une étymologie 6

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