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II

— Étude, rencontre. —


Pour l’intelligence de ce récit, il est nécessaire que sous donnions une courte description de l’appartement qu’occupait Frédérik : il se composait de deux chambres au sixième étage, précédées d’un cabinet noir de cinq pieds carrés servant d’antichambre. De ces deux pièces inclinées un peu en mansardes, la première, qui était la chambre à coucher, prenait jour sur la cour intérieure de l’hôtel ; la seconde, disposée en un cabinet de travail, s’ouvrait par un joli balcon sur la rue de Rivoli et dominait le jardin des Tuileries. Des papiers de bon goût, quelques meubles simples et élégants, des glaces, de frais rideaux en toile perse, décoraient les deux pièces, et à ces meubles, dus à une aimable attention du général, le jeune poëte avait ajouté, dans son cabinet de travail, les armes et le portrait de son père, quelques dessins représentant des sites de l’Allemagne, un piano, deux grandes pipes à tuyau d’ambre, et, sur une jolie étagère en bois