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le Thibet, Pourungeer dit que quoique la saison fût encore bien peu avancée, il ne fut pas le premier arrivé du Bengale à Teeschou-Loumbou. Plusieurs marchands y avaient déjà porté leurs marchandises ; d’autres y arrivèrent après lui. Il n’en entendit aucun se plaindre d’avoir éprouvé des obstacles ou des pertes ; et il assure que tous ceux qui trafiquaient pour leur propre compte, trouvèrent par-tout les mêmes facilités que lui qui était agent du gouvernement anglais.

Les marchés étaient bien fournis de marchandises anglaises et de marchandises de l’Inde ; malgré cela, il n’y en avait pas assez pour que leur prix fût moindre que dans les années précédentes. D’un autre côté, la valeur des métaux était un peu au-dessous de ce qu’elle avait été en 1783. Une poutrée, ou bourse de poudre d’or, qui à cette époque s’était vendue vingt-une indermillées, ne se vendait plus que dix-neuf ou vingt indermillées, encore était-elle d’or plus pur. Le talent d’argent qui, en 1783, avait valu cinq cents indermillées, était tombé à quatre cent cinquante. Aussi les échanges étaient-ils en faveur des marchands.

Pendant sa résidence à Teeschou-Lonmbou,