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son, on voit un jardin, ou quelques terreins cultivés ; et ce qu’on appelle la ville, est une enceinte fortifiée, dans laquelle il y a et des villages, et des champs en culture. Le palais du Raja est bâti sur les bords de la rivière de Degou, qui traverse la ville, et est bordée de chaque côté d’un rang de maisons. Il y a un petit marché, dont toutes les boutiques sont occupées par des marchands de betel. Ce qui fait qu’on n’y vend pas d’autres marchandises, c’est que les habitans ne font leurs provisions qu’une fois par an.

Le palais du Raja est entouré d’une chaussée, garnie des deux côtés d’une forte haie de bambous ; il y a de plus en-dehors de la chaussée un fossé toujours plein d’eau. Cette enceinte a une cosse et quatorze jereebs de circonférence : elle contient plusieurs salles très-élevées et des corps de logis séparés. La plupart de ces bâtimens sont construits en bois et les autres en paille ; on les nomme des chuppers. Le diwàn khanah, ou salle publique, a cent cinquante coudées de long et quarante de large. On y compte soixante-six colonnes de bois, qui sont à quatre coudées de distance les unes des autres ; et le siège sur lequel se place le Raja, lorsqu’il y donne audience, est orné