partie dérobée à l’agriculture. Des deux côtés du chemin, on a planté un rang de bambous dont les sommets se réunissent, et forment un berceau qui donne une ombre épaisse. Parmi les fruits que produisent les jardins des environs, on distinge le mangoustan, la figue banane, l’orange, le citron, le cédras, l’ananas et le punialeh, espèce d’amleh qui a un parfum exquis, et que tous ceux qui le connaissent préfèrent aux meilleures prunes. On voit aussi dans ces jardins beaucoup de cocotiers, d’arèquiers, de poivriers et de sadijs[1]. La canne à sucre y est extrêmement douce, et de trois couleurs différentes, c’est-à-dire, rouge, noire et blanche[2]. Le gingembre n’y est point fibreux comme le gingembre des autres contrées. Il y a beaucoup de betel ; enfin le sol y est si fertile, que, quelle graine qu’on y sème et quelle racine qu’on y plante, on est sûr de les voir réussir.
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