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ville ; et comme ma maison était de ce côté-là, et que je me trouvais trop exposé au feu, je me retirai à Cat’hmándú. Après s’être un peu défendus, les habitans de Lélit-Pattan craignant d’être traités comme ceux de Cirtipour, et d’avoir, en outre, la main droite coupée, barbarie dont on les avait menacés s’ils ne se rendaient pas dans cinq jours, résolurent de céder. Mais sur ces entrefaites l’armée du Gorc’hà se retira pendant la nuit, pour aller s’opposer aux Anglais qui, commandés par le capitaine Kinloch, venaient de s’emparer de Sidúli, forteresse importante située au pied des montagnes du Népaul, dans l’endroit qui touche au royaume de Tirkùt. Cependant le capitaine Kinloch n’ayant pas assez de troupes pour entrer dans les montagnes, soit du côté de Sidúli, soit à Hareapour, dans le royaume de Makwanpour, l’armée du Gorc’hà retourna sur ses pas, et dirigea sa marche sur Cat’hmándù, où s’était retiré Gainpréjas, après avoir demandé des secours aux Anglais.

Pendant le siège de Cat’hmándù, les Brahmines du Gorc’hà entrèrent presque toutes les nuits dans la ville, afin d’engager les principaux habitans à se ranger du parti de