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Les Indiens se vantent de trois inventions, toutes trois vraiment, admirables. La première est l’art d’instruire par apologues ; la seconde, le calcul décimal, maintenant adopté par toutes les nations civilisées ; et la troisième le jeu des échecs, sur lequel ils ont quelques traités fort curieux : mais si les nombreux ouvrages qu’ils ont conservés sur la grammaire, la logique, la rhétorique, la musique, étaient traduits dans une langue généralement connue, on verrait, qu’ils ont bien d’autres droits au titre d’inventeurs. Leurs poésies légères sont agréables et élégantes ; leurs poèmes épiques pompeux et sublimés. Leurs Puranas contiennent une suite d’histoires mythologiques en vers blancs, depuis la création du monde jusqu’à la prétendue incarnation de Buddha. Leurs Vedas, autant qu’on peut en juger d’après l’abrégé intitulé Upanishat, sont remplis de grandes idées métaphysiques, et de magnifiques discours sur l’existence et les attributs de Dieu.

Le Chereca, le plus ancien livre de médecine des Indiens, est, dit-on, l’ouvrage de Siva ; car dans leur Triad, ils attribuent au moins un de leurs livres sacrés à chacune de