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par d’autres auteurs, le Sphinx, l’Hermès[1] si semblable au Varahavatar, c’est-à-dire, à Vishnou sous la forme d’un sanglier, décèlent le goût et la mythologie de ces hommes infatiguables qui ont creusé les vastes cavernes de Canàrah, et à qui l’on doit les divers temples et les statues de Buddha, ainsi que les nombreuses idoles qu’on tire du sein de la terre à Gaya et dans les environs.

Les caractères gravés sur les monumens de l’Inde sont, comme je l’ai déjà observé, en partie indiens et en partie éthiopiens. De tous ces faits certains on doit conclure que le même peuple s’est établi dans l’Éthiopie et dans l’Indostan. On peut ajouter, à l’appui de cette opinion, que les montagnards du Bengale et du Bahar ressemblent singulièrement par la figure, sur-tout par les lèvres et par le nez, aux modernes Abyssins, que les Arabes appellent les enfans de Cúsh. Suivant ce que rapporte Strabon, les anciens Indiens ne différaient des Africains que parce qu’ils avaient les cheveux longs et lins, tandis que ceux des autres étaient crépus et laineux[2] ; différence

  1. Hermès canis.
  2. Strabon ne pouvait, sans doute, parler que des