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peuplé. Depuis Mahmoud jusqu’à Aurengzebe, les conquérants indiens se contentèrent de la soumission apparente de ces tribus courageuses, qui joignaient à la force et à l’agilité du corps l’enthousiasme militaire appuyé sur des principes religieux. Ce peuple est disséminé sur une étendue de pays égal à la moitié du territoire de la France, que l’on désigne sous le nom de Rajpootana : c’est-là que prit naissance le fondateur de la puissance des Marattes, puissance qui aspirait, il y a trente ans, à la domination universelle de l’Indostan.

L’empire Ghiznien, sujet aux mêmes causes de décadence que les grands états qui se sont accrus rapidement, fut divisé en 1158. La partie occidentale, la plus considérable de cet empire, fut usurpée par la famille des Gaurides, (ainsi nommée de Gaur ou Ghor, province et ville située au-dessous du Caucase indien) tandis que les provinces contiguës aux deux rives de l’Indus restèrent au pouvoir de Chusero ou Cusroe, qui fixa sa résidence à Lahore[1]. Les Gaurides en chassèrent ses descendans en 1184. Les Mahométans s’étant

  1. Pour les dates des règnes des empereurs de l’Indostan, le lecteur peut consulter la table chronologique placée à la fin de l’introduction.