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les diverses dynasties de monarques venus de la Perse, de l’Afghanistan et de la Tartarie, jusqu’au commencement de notre siècle.

Ces princes ayant ajouté au territoire primitif de l’Indostan toutes les provinces qu’ils possédaient en-deçà du Gange, cet état devint un fardeau trop lourd pour un seul monarque. Les différentes parties se détachèrent du centre du pouvoir, et l’anarchie s’en empara. Aujourd’hui même à peine l’ordre commence-t-il à renaître ; et sans l’intervention des puissances étrangères qui s’y sont opposées, les Marates auraient, pour ainsi dire, relevé l’empire des Indous. Enfin une de ces puissances, quoiqu’éloignée de l’Indostan de 15000 milles, est en possession de ses plus belles provinces, et se maintient au milieu de cet empire[1].

Féristha, après le récit des premières conquêtes des Mahométans, ne nous entretient guères que de l’empire de Ghizni (ou Gazna) et de Delhi, jusqu’à la soumission de tout l’Indostan par les empereurs Patans, au commencement du treizième siècle. L’Indostan n’avait point cessé d’être divisé en plusieurs

  1. Les provinces de l’empire Romain les plus éloignées de la capitale, ne l’étaient pas de plus de 2800 milles.