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tempérés, des bords de la Méditerranée et du Pont Euxin. Les golfes de Perse et d’Arabie, offraient à ce commerce une route très-facile. C’était sur-tout, par le golfe d’Arabie qu’il se faisait, peu de jours suffisant au transport par terre entre la mer Rouge et le Nil, et entre la mer Rouge et la Méditerranée. Il est très-probable, et cette conjecture est appuyée sur la tradition indienne, qu’il y eut autrefois, de temps immémorial, une communication entre l’Égypte et l’Indostan. Ces deux contrées présentent des ressemblances frappantes entre certains usages, qu’il serait difficile d’attribuer à des causes physiques, et qu’Hérodote raconte des anciens Égyptiens.

Ce fut par mer que cette communication dut avoir lieu, à en juger par la nature des pays intermédiaires, et par le siège des manufactures ; et d’ailleurs, une nation assez hardie pour entreprendre la navigation autour de l’Afrique, comme il n’est pas douteux que le firent les Égyptiens sous les Pharaons, pouvait-elle ne pas visiter les côtes d’une mer si voisine, et que la régularité des vents périodiques rendait d’un accès si facile ? Rien, à mon avis, ne peut démontrer, que le riche commerce de Salomon comprît celui de l’Inde,