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vingt-deux siècles représentent les Indiens comme un peuple très-avancé dans la civilisation ; mais à en juger par leurs anciens monumens, ils n’avaient pas porté les arts d’imitation au même degré de perfection que les Grecs et les Romains, ou même les Égyptiens. Chez les Indous et les Chinois les arts semblent s’être toujours bornés à la simple utilité, sans jamais approcher du point de perfection qui annonce un goût délicat ou la hardiesse du dessin.

C’est dans la presqu’île que se trouvent les principaux monumens de la superstition des Indous. Cette circonstance et quelques autres ont fait croire que ce fut là le berceau et le siège de leur religion. On conjecture aussi, et peut-être avec plus d’apparence de probabilité, qu’elle naquit sur les bords du Gange. Les cavernes de Salsette et d’Elephanta, deux îles situées sur la côte occidentale de l’Inde, offrent des monumens de superstition antérieurs à la religion des Indous : ils consistent en appartemens très-vastes, creusés dans le roc et décorés de figures et de colonnes.

L’Inde était peu connue des Grecs avant l’expédition d’Alexandre, qui eut lieu environ 327 ans avant l’ère chrétienne. Il paraît