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même par-tout ; d’apprendre que les armées anglaises avaient remporté des victoires, lorsque nous pensions qu’elles étaient forcées d’abandonner à nos ennemis le terrein même sur lequel elles combattaient !

L’établissement des Anglais dans l’empire Mogol a donné aux affaires politiques de cette contrée un aspect totalement différent de ce qu’il eut été, si jamais cette puissance n’y eût existé. Il n’est pas douteux que les Marattes, s’ils eussent eu la faculté de suivre leurs projets de conquêtes, n’eussent ajouté à leur territoire les provinces de Corah et d’Allahabad en 1772, le pays des Rohillas en 1773, et ensuite la province d’Oude et ses dépendances. Les Anglais furent un obstacle à l’exécution de ce plan. D’un autre côté, Hyder se fut emparé du Carnate, et en eut conservé la possession. On pourrait demander si Hyder n’eût pas été un aussi bon souverain que Mahomed Ally, ou si le gouvernement des Marattes n’eût pas valu celui d’Azuph Dowlah. Quelle que soit la réponse que l’on fasse à ces questions, la politique anglaise exigeait qu’Hyder ou Tippoo ne joignît pas la possession du Carnate à celle de Mysore, et que les Marattes ne fussent maîtres ni d’Oude, ni de Rohilcund.