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suivre un plan d’attaque convenable à sa position locale et à ses moyens. Hyder s’était chargé d’attaquer le Carnate ; le Nizam, les Circars ; les Marattes du Poonah devaient tenir en échec l’armée du Guzerat commandée par Goddard ; et les Marattes du Bérar envahir et dévaster les provinces du Bengale et du Bahar. La destinée commune de toutes les grandes coalitions que nous offre l’histoire, est de se dissoudre à la suite d’un mutuel mécontentement. Il est vrai qu’elles agissent rarement avec l’unité d’action et l’énergie que l’on trouve dans un état isolé. Les puissances confédérées n’ont pas toutes le même intérêt ; l’une craint que l’autre ne cherche à s’aggrandir ; et la troisième se voit forcée de se déclarer contre son propre vœu. Ici les Marattes du Poonah et Hyder suivirent leurs plans particuliers, qui n’avaient aucun rapport à l’objet de la coalition. Le Nizam qui avait formé cette coalition, voulait probablement ne point agir lui-même ; les Marattes du Bérar paraissaient n’avoir pris parti que par force et malgré eux ; car quoiqu’ils eussent mis leur armée en mouvement, il semblait être convenu qu’elle resterait dans l’inaction. Quoiqu’il en soit, ce fut une circonstance ter-